jeudi 30 novembre 2023

La généalogie en musique : « Ziltoidia Attaxx!!! »

En 2022, je n'avais eu ni le temps ni l'inspiration pour me lancer dans ce grand défi qu'est le ChallengeAZ mais pour cette année 2023, j'ai trouvé une idée grâce à @Stefieh37. En effet, pour son propre ChallengeAZ 2022, elle avait décidé de combiner sa passion du cinéma horrifique à celle de la généalogie et avec brio ! 

Alors, pour ma part, je vais vous faire découvrir une partie de mes goûts musicaux à travers 26 titres d'artistes divers et (a)variés, le tout avec un lien plus ou moins capillotracté avec la généalogie de mes filles.

Et voilà la lettre Z qui clôt ce défi annuel !






Attaque !!! Voilà, je termine ce défi par du metal, eh oui, encore du metal mais ici on fait dans le parodique avec le même musicien délicieusement timbré que pour la lettre L. Il s'agit d'un album concept qui narre l'histoire d'une armée d'extraterrestres, menée par Ziltoïd l'Omniscient, venant envahir la Terre dans un but bien précis : saisir tout le stock de café !






Court extrait des paroles et traduction :


« ATTACK! / A L'ATTAQUE !
People of Earth! / Peuple de la Terre !
We are the Ziltodian Warlords / Nous sommes les seigneurs de guerre ziltodiens
Resistance is futile! / Toute résistance est futile !
Ziltoidia attaxx! / Ziltoidia attaque !
Ships are in the sky / Les vaisseaux sont dans le ciel
Everything goes rushing past / Tout passe en trombe
And you know the reason why! / Et vous savez pourquoi !
Woah! Down! / Woah ! En bas !
Woah! No! / Woah ! Non !
You give us some coffee! / Vous nous donnez du café !
You give us some coffee! / Vous nous donnez du café ! »


Le lien avec ma généalogie


Admettons que dans le futur (ou dans le passé) des extraterrestres s'en prennent à nous pour nous voler tout notre stock de café ? Où iraient-ils donc ? Ils pourraient commencer par les champs de caféiers, puis les grossistes, les torréfacteurs, les négociants, ou que sais-je encore ? Dans les bars ou les cafés s'ils le veulent déjà prêt, leur café. Eh bien dans mon arbre, j'ai une collatérale de la fin du XIXe / début XXe qui pourrait faire l'affaire !


Histoire d'une membre de la famille Daisay


C'est encore une membre de la famille Daisay, famille qui fait souvent l'objet d'un article sur ce blog dont le dernier est en date est , Marie Louise Antoinette Daisay (Vierzon 1854 - Bourges 1915).
Marie naît donc à Vierzon (Cher) en 1854, fille de Jean-Claude (Chambéry 1806 - Paris 1877) et de Marie Vernet (Saint-Jean-la-Vêtre 1816 - Paris 1866). Elle a une sœur, d'un an sa cadette, Victoire Marie Aimée (Paris 1853 - Nancy 1924). Marie sera au départ couturière mais son mariage avec un banquier et courtier en bourse va quelque peu améliorer son confort de vie.

Marie se marie en effet à Paris le 8 octobre 1872 avec Edouard Joseph Duchesnes (Noyal-Pontivy 1848 - Paris 1907). Le même jour, Victoire Daisay épouse le frère de ce dernier, Jean Félix (Noyal-Pontivy 1841 - Paris 1877).

Marie et Edouard auront ensemble cinq enfants dont deux malheureusement décédés en bas âge :
  • Jeanne Fernande (Paris 1873 - id. 1907), mariée, deux enfants ;
  • Emile Henri Félix Edouard (Paris 1877 - id. 1877) ;
  • Gabrielle Louise (Paris 1879 - ?), mariée à un soldat américain en 1919 ;
  • Lucien Alexandre (Paris 1880 - Vierzon 1881) ;
  • Jeanne Marguerite Adolphine (Paris 1886 - Joyeuse 1963), mariée trois fois.

Le mariage ne tient malheureusement pas. Le couple se sépare de biens en 1888 puis finit par divorcer en 1895. Marie Louise part alors s'installer définitivement dans le Cher, à Bourges.


Gallica, Archives commerciales de la France, 1888/07/07



Le Café du Parc


Une fois à Bourges, Marie Louise Daisay devient la propriétaire d'un café, le Café du Parc, sis au 4, rue Messire-Jacques (il n'y a plus rien aujourd'hui) :



Réclame parue sur l'Indépendant du Cher en 1906



En 1902, elle se fait même remarquer au conseil municipal :


Extrait du conseil municipal de Bourges paru sur l'Indépendant du Cher en 1902


Je ne sais pas si, finalement, Madame Daisay a pu faire percer ce fameux mur... Quand elle décède, le premier mai 1915, à l'âge de 60 ans, elle est dite sans profession et résidante au 22 boulevard Lamarck. Aujourd'hui, je ne retrouve rien à cette adresse, il n'y a plus de rue mais un quai Messire-Jacques, le boulevard Saint-Paul a sans doute été renommé et je n'ai pas retrouvé de carte postale ancienne qui montre ce café. Il existe bien aujourd'hui une rue du Parc mais elle est résidentielle. Peut-être que ce café a-t-il finalement été attaqué par Ziltoïd en fin de compte...



En bonus, du même artiste, Devin Townsend :





mercredi 29 novembre 2023

La généalogie en musique : « Yellowman »

En 2022, je n'avais eu ni le temps ni l'inspiration pour me lancer dans ce grand défi qu'est le ChallengeAZ mais pour cette année 2023, j'ai trouvé une idée grâce à @Stefieh37. En effet, pour son propre ChallengeAZ 2022, elle avait décidé de combiner sa passion du cinéma horrifique à celle de la généalogie et avec brio ! 

Alors, pour ma part, je vais vous faire découvrir une partie de mes goûts musicaux à travers 26 titres d'artistes divers et (a)variés, le tout avec un lien plus ou moins capillotracté avec la généalogie de mes filles.

Y'a plus que 2 lettres !




Æon Spoke est un groupe américain de Los Angeles, inconnu du grand public, fondé en 1999 et en sommeil depuis 2007. Il ne compte aujourd'hui plus qu'un membre, Paul Masvidal, aussi leader d'un autre groupe officiant dans un autre genre, Cynic. Æon Spoke officie dans un genre éthéré de rock alternatif et acoustique aux textes mêlés de perte, de désir et de deuil avec un fort impact émotionnel dans la voix. « Yellowman » est plutôt poétique au niveau des paroles qui sont difficiles à interpréter. J'ai même demandé à des amis américains ce qu'ils en pensaient mais n'ont pas réussi à y trouver une explication bien claire. Pour ma part, le texte me semble mettre en évidence la déchéance du monde moderne en proie aux guerres qui n'en finissent pas. Malgré tout, il y aurait une part d'espoir issue d'êtres de lumière (le Yellowman ?) qui veilleraient sur nous... 






Extrait des paroles et traduction (enfin... on essaie)


« Yellowman / Yellowman 
You're tying rocks to clouds to stay above the crowds / Tu attaches des rochers aux nuages pour rester au-dessus des foules
The angels burn a torch to keep us warm / Les anges brûlent une torche pour nous tenir au chaud
The blood has spilled again / Le sang a encore coulé
And you just dream / Et tu ne fais que rêver
Yellowman / Yellowman
You nеver see the bloodstains on the battlеfield / Tu ne vois jamais les traces de sang sur le champ de bataille
The angels burn a torch to keep us warm / Les anges brûlent une torche pour nous tenir au chaud »


Le lien avec ma généalogie


Bon et bien ici, on va dire qu'il est ténu. Pour ce billet, il est question d'évoquer un ancêtre axonais qui a réchappé aux guerres napoléoniennes d'une manière quelque peu inhabituelle. Il s'agit de Pierre Benoît Fontaine, sosa 278 de mes filles.


Naissance et famille


Pierre Benoît Fontaine naît à Grougis (Aisne) le 22 mars 1783 et est baptisé le lendemain en l'église Saint-Martin du village. Il est le fils d'Antoine (Sains-Richaumont 1743 - Grougis 1803), valet de meunier, et de Marie Barbe Thérèse Martin (Proix 1741 - Grougis 1804), fileuse. Il est dernier enfant d'une fratrie de sept :
  • Jean Antoine (ca. 1767 - Grougis 1832) ;
  • Charlemagne (ca. 1770 - Grougis 1797) ;
  • Lucine (Sains-Richaumont 1775 - ?) ;
  • Marie Françoise (Grougis 1778 - ?) ;
  • Marie Catherine Constantine (Grougis 1779 - id. 1780) ;
  • André Benoît (Grougis 21 mars 1782 - id. 31 mars 1782) ;

Pierre Benoît, plus souvent nommé Benoît dans les actes sera manouvrier.


Acte de baptême de Pierre Benoît Fontaine - source AD Aisne


Appel sous les drapeaux


vers l'année 1805 un certain André Benoît Fontaine, fils d'Antoine et de Thérèse Martin, né à Grougis le 21 mars 1782 est appelé sous les drapeaux et arrive au corps le 20 prairial an XIII (soit le 9 juin 1805) au 3e bataillon 24e compagnie de fusiliers. Mais il y a un problème : cet André Benoît là est décédé à l'âge de 10 jours. D'après le registre de contrôle de troupes, ce même André Benoît est déclaré en désertion le 6 thermidor (25 juillet) la même année. Il est ensuite condamné par contumace à 7 ans de travaux forcés et 1500 francs d'amende. Il est enfin congédié en 1808.



Extrait du registre de contrôle de troupes issu des archives du SHD




Mais alors comment est-ce possible ? Serait-ce Pierre Benoît qui aurait usurpé de gré ou à son insu l'identité de son frère pour échapper au service militaire ?



Mariage et enfants du supposé soldat napoléonien


Benoît Fontaine se marie à Grougis le 12 novembre 1803 (20 brumaire an XII) avec Eléonore Pluche, alors enceintre, qui lui donne dix enfants :
  • Marie Catherine Josèphe Eléonore Florence (Grougis 1803 - ?) ;
  • Marie Josèphe Virginie (Grougis 1805 - Bohain-en-Vermandois 1888), mon ancêtre aux multiples relations sans mariage ;
  • Aimable Théophile Benoît (Grougis 1809 - Seboncourt 1851) ;
  • Jean Charles Antoine (Grougis 1811 - id. 1851) ;
  • Baptiste Benoît Auguste (Grougis 1812 - ?) ;
  • Marie Josèphe Rosine (Grougis 1814 - av. 1880) ;
  • Marie Catherine Obertine Virginie (Grougis 1815 - id. 1845) ;
  • Joséphine Hortense (Grougis 1818 - ?) ;
  • Marie Rose (Grougis 1821 - id. 1821) ;
  • François Constant Isidore (Grougis 1824 - id. 1825) ;

Par conséquent, pendant que son prétendu frère non-mort a des démêlés avec l'armée, Benoît file des jours tranquilles (ou pas) avec son épouse et ses enfants.

Il finit par s'éteindre en son domicile, à Saint-Quentin, 34 route du Cateau, faubourg Saint-Jean, le 6 mai 1864, à l'âge honorable de 81 ans. Aucune erreur n'a été commise quant à son âge sur son acte de décès (81 ans et 2 mois).


Et vous, qu'en pensez-vous ?



En bonus, du même groupe :






mardi 28 novembre 2023

La généalogie en musique : « Xenon »

En 2022, je n'avais eu ni le temps ni l'inspiration pour me lancer dans ce grand défi qu'est le ChallengeAZ mais pour cette année 2023, j'ai trouvé une idée grâce à @Stefieh37. En effet, pour son propre ChallengeAZ 2022, elle avait décidé de combiner sa passion du cinéma horrifique à celle de la généalogie et avec brio ! 

Alors, pour ma part, je vais vous faire découvrir une partie de mes goûts musicaux à travers 26 titres d'artistes divers et (a)variés, le tout avec un lien plus ou moins capillotracté avec la généalogie de mes filles.

Cela devient chaud avec la lettre X !





Vous reprendrez bien une dose de metal avec Deftones, l'un des groupes pionniers du genre nu metal ? Ce genre qui mélange des éléments tels que le hip-hop, l'électro ou le rock est aussi appelé new metal ou neo-metal. Bref, peu importe, les profanes diront que c'est encore de la musique de sauvage. Ici, le morceau intitulé « Xenon* » se déroule dans l'esprit de Chino Moreno, l'un des membres fondateurs du groupe, alors qu'il a des problèmes avec une femme, et que c'est elle qui serait en tort, tuant le destin de leur relation.

Le titre de la chanson vient d'une expérience vécue par Chino. Alors qu'il marchait dans la rue en Allemagne, il est passé devant une salle d'arcade où était exposé le jeu « Xenon ». Il y est entré, a pris une photo et en a fait le titre de travail de cette chanson pendant les démos, parce qu'il pensait que ça collait bien. Il a gardé le même titre dans la version finale.






Court extrait des paroles et traduction :


« We're the lions at the gates / Nous sommes les lions aux portes
We're the diamond in your brain / Nous sommes le diamant dans ton cerveau
The desire in your veins for the violence / Le désir de violence dans tes veines
We're the sirens to your raid / Nous sommes les sirènes de ton raid
The desire to remain in the violence / Le désir de rester dans la violence
The deciders of your fate / Les décideurs de ton destin »



Le lien avec ma généalogie


Pour faire original, je vais de nouveau vous parler d'un divorce, cette fois celui de la soeur de mon arrière-grand-mère Marie Céline Bernoville, Narcisse Augustine, fille des protagonistes de la lettre J de ce challenge.


Naissance et jeunesse


Narcisse Augustine naît à Grougis (Aisne) en 1884 sous le patronyme Doyen car son père n'est pas identifié. Elle sera légitimée 4 ans plus tard par ses parents Charles Octave Bernoville (Grougis 1862 - id. 1888) et Célestine Marie Augustine Doyen (Grougis 1861 - id. 1889). Elle a une sœur de deux ans sa cadette, mon arrière-grand-mère Marie Céline (Grougis 1886 - Paris 1954). Toutes deux se retrouveront orphelines respectivement à 5 et 3 ans et vivront avec leurs aïeuls maternels : Louis Théodore Doyen (Le Sourd 1832 - ap. 1905) et Joséphine Arthémise Céline Boulet (Lesquielles-Saint-Germain 1841 - Grougis 1904) et leurs oncles et tantes les plus jeunes comme Marthe Doyen (Grougis 1881 - Saint-Denis 1970) ou Marie-Louise Doyen (Grougis 1884 - Fontaine-lès-Clercs 1959). Augustine et Marie-Louise ont donc le même âge alors qu'elles sont nièce et tante.



Foyer Doyen - Bernoville en 1896




Emancipation et déménagement à Saint-Quentin


Augustine s'émancipe de ses grands-parents assez tôt car je la retrouve dès 1902 à Saint-Quentin alors que le reste de la famille réside toujours à Grougis, du moins les non-mariés. Cette année-là elle donne naissance à une petite fille dans l'hospice de ladite commune. Les prénoms de Marie Marthe lui seront donnés par le déclarant qui est un employé dudit hospice. Le père est alors inconnu. Malheureusement, cette enfant perdra la vie deux ans plus tard dans le même hospice sans qu'elle soit reconnue par qui que ce soit. J'ignore comment elle a vécu jusqu'à son décès.

l'année suivante, en 1905, toujours résidante à Saint-Quentin, Augustine épouse François Alfred Richez (Saint-Quentin 1882 - Paris 1945). Son grand-père Louis Doyen est alors présent à la cérémonie mais aucun autre membre de la famille.


Déménagement à Saint-Denis et divorce


Le couple part s'installer à Saint-Denis dans l'actuelle Seine-Saint-Denis, au 36 route d'Aubervilliers. Je les retrouve dans les recensements dans la commune en 1911, ils n'ont alors aucun enfant.



Recensement de Saint-Denis 1911 - Tome 2 - Source AM Saint-Denis


Ce n'est que peu de temps après que rien ne va plus. François Richez accuse sa femme d'avoir un comportement léger et d'avoir plusieurs amants. Pire, elle aurait abandonné le domicile conjugal. Voilà une histoire qui ressemble trait pour trait à celle de mon grand-père, son neveu qu'elle n'a probablement pas fréquenté. 
François Richez demande donc le divorce pour les raisons qui précèdent et qui sont mentionnées dans la transcription du jugement rendu en 1914. Là encore, point d'interprétation de ma part sur les tenants et les aboutissants de la situation familiale. Nous verrons plus loin que le ciel ne sera guère plus bleu pour les protagonistes du présent billet.



Extrait du jugement divorce issu des AD de Paris



La vie après le divorce


Augustine Bernoville était-elle volage ? Aucune idée mais ce qui est sûr, c'est qu'elle est retournée vivre dans l'Aisne, non loin de Saint-Quentin, à Gauchy. Elle ne s'est jamais remariée et est décédée prématurément dans sa 40e année en 1924, dans l'hospice qui a vu naître et mourir sa seule fille, ironie du destin.

Quant à François Alfred Richez, il sera fait prisonnier au début de la Grande Guerre et ne rentrera dans son foyer que quatre ans plus tard. Il se remariera par deux fois, la première en 1929 et la seconde en 1940 avant de s'éteindre dans l'hôpital de la Salpêtrière à Paris en 1945. Je ne lui connais pas d'enfant à ce jour.

*Xenon est aussi le nom d'un gaz rare et noble qui est utilisé notamment pour les éclairages, ces derniers ayant un aspect bleuté dû à ce gaz. Espérons que cet article puisse faire revenir Augustine à la lumière ne serait-ce que furtivement.



En bonus, du même groupe, un titre issu de la bande originale du film Matrix :





lundi 27 novembre 2023

La généalogie en musique : « Who wants to live forever ? »

En 2022, je n'avais eu ni le temps ni l'inspiration pour me lancer dans ce grand défi qu'est le ChallengeAZ mais pour cette année 2023, j'ai trouvé une idée grâce à @Stefieh37. En effet, pour son propre ChallengeAZ 2022, elle avait décidé de combiner sa passion du cinéma horrifique à celle de la généalogie et avec brio ! 

Alors, pour ma part, je vais vous faire découvrir une partie de mes goûts musicaux à travers 26 titres d'artistes divers et (a)variés, le tout avec un lien plus ou moins capillotracté avec la généalogie de mes filles.

On démarre la dernière semaine avec la lettre W !




On ne présente bien sûr plus Queen, qui a connu un tournant tragique en 1991 suite au décès de son leader charismatique Freddy Mercury, né Farrokh Bulsara en 1946, et qui tente de subsister depuis lors avec différents chanteurs comme Paul Rodgers ou Adam Lambert, le dernier en date. L'album « Kind of Magic » a été composé par le groupe pour notamment contribuer à la bande originale du film Highlander. En 1986Brian May, guitariste et compositeur du groupe, dira ceci du titre « Who Wants to live forever » :
« Le héros de Highlander découvre lors de sa première bataille qu'il ne peut pas mourir, et malheureusement il tombe amoureux de cette fille, et tout le monde lui dit que c'est une mauvaise idée de rester ensemble parce qu'elle finira par vieillir et mourir, contrairement à lui. Mais finalement, il reste avec elle, elle vieillit, elle meurt dans ses bras et elle lui dit : "Je n'ai jamais compris pourquoi tu es resté avec moi" et il lui répond : "Je te vois comme je t'ai vue la première fois que je t'ai rencontrée", et elle est vieille et mourante. Cela m'a beaucoup ému et j'ai écrit une chanson intitulée "Who Wants To Live Forever (When Love Must Die)" (Qui veut vivre éternellement (quand l'amour doit mourir)). »






Court extrait des paroles et traduction :


« There's no chance for us / Il n'y a aucune chance pour nous
It's all decided for us / Tout est décidé pour nous
This world has only one sweet moment / Ce monde n'a qu'un seul moment de douceur
Set aside for us / Mis de côté pour nous »



Le lien avec ma généalogie


Non, je ne connais aucun immortel parmi mes ancêtres, pas même un académicien et encore moins le Comte de Saint-Germain. Je ne prétends pas non plus descendre d'un certain rabbin orthodoxe qui a fini sur une croix. En revanche, il y a des centenaires parmi nos collatéraux, parmi lesquels des hommes ou des femmes ont connu un veuvage long, très long. Voici donc quelques portraits de certains d'entre eux.



Marie Séguier


Marie Séguier est la plus âgée des individus figurant sur mon arbre généalogique. Elle est née le 7 septembre 1898 à Castelnau-de-Brassac (Tarn), étant la fille de Louis Séguier (Castelnau-de-Brassac 1863 - Villespassans 1937) et de Julie Fabre (Gijounet 1866 - ap. 1937). Cette dernière est la sœur de Paul Philippe Fabre (Gijounet 1874 - Saint-Genies-de-Fontedit 1957), grand-père de mon beau-père :



Lien de parenté entre Marie Séguier et mon beau-père - arbre Geneanet



Marie a six frères et sœurs à la longévité plus ou moins élevée :
  • Julia Marie (Castelnau-de-Brassac 1889 - id. 1891), décédée en bas âge ;
  • Ernest Louis (Castelnau-de-Brassac 1892 - Brassac 1983), décédé à 90 ans, père de 10 enfants dont plusieurs nonagénaires ;
  • Léon Paul (Castelnau-de-Brassac 1894 - Castres 1963), décédé à 68 ans et père de 5 filles qui ont toutes dépassé les 80 ans ;
  • Léonie (Castelnau-de-Brassac 1898 - Pamiers 1974), décédée à 75 ans, mère de 4 enfants ;
  • Louise Jeanne (Castelnau-de-Brassac 1902 - id. 1903), décédée en bas âge ;
  • Eva Noélie Léontine (Castelnau-de-Brassac 1908 - Castres 1964), décédée précocement à 56 ans.

Marie sera cultivatrice et se mariera dans son village natal en 1920 avec Pierre Antoine Pastré, né à Alzonne (Aude) en 1893. Elle lui donnera une fille, née en 1921 à Ginestas (Aude). Ils vivront toujours dans l'Aude mais en déménageant souvent (La Cassaigne, Ginestas, Limoux, Bram, Carcassonne, etc.). Pierre Antoine vivra longtemps à ses côtés puisqu'il s'éteindra à l'âge de 80 ans, en 1973, à Carcassonne, Marie ayant 75 ans à ce moment-là. Mais son veuvage durera longtemps, 33 ans, car elle s'éteint finalement le 14 janvier 2006 dans la même ville, dans sa 108e année. Sa fille est a priori toujours vivante et doit donc avoir dans les 102 ans.


Louise Suzanne Fernande Fischer


Louise Fischer est née 8 septembre 1912 à Tremblay-le-Vicomte (Eure-et-Loir), fille unique de Fernand (Paris 1887 - id. 1931) et de Suzanne Pauline Prévot (Paris 1888 - Villejuif 1982). Elle est une arrière-petite-fille de Gorgon Vincent, l'un des protagonistes de mes entrelacs. Louise vivra avec ses parents à Malakoff, dans les actuels Hauts-de-Seine, où elle se mariera avec Raymond François Marquenet (Yvoy-le-Marron 1908 - id. 1972). Je n'ai pas découvert d'enfant à ce couple. 



Arbre de parenté entre Louise Fischer et mon père



Tous les deux vivront leurs derniers jours dans la même commune d'Yvoy-le-Marron (Loir-et-Cher) mais à 44 ans d'intervalle. Lui en 1972 à l'âge de 63 ans et elle en 2016 à l'âge de 104 ans.



Renée Clémentine Adrienne Adam


Renée Adam est une autre arrière-petite-fille de Gorgon Vincent, elle a donc le même lien de parenté avec mon père que Louise Fischer. Elle est née en 1918 dans le 14e arrondissement de Paris, étant la fille de Auguste Adam (Marienheim 1896 - Paris 1960) et de Cécile Marie Germaine Veuillotte (Varennes 1892 - Béville-le-Comte 1990), quasi centenaire. Elle a un frère, Gilbert Auguste Georges (Paris 1927 - Le Coudray 2015).


Arbre de parenté entre Renée Adam et mon père



En 1942, Renée vit à Grossouvre (Cher) à la limite de la France Libre. Elle s'y marie avec Raymond Dangelser (Rosselange 1920 - Le Coudray 2008). Un enfant y naît de leurs œuvres mais je ne connais pas son identité (car toujours en vie à ce jour) ; la famille remonte par la suite en Île-de-France. 
Le veuvage de Renée ne sera seulement que de 14 ans car son époux Ramond s'éteint au bel âge de 88 ans en 2008 tandis qu'elle décède en 2022 à Rambouillet dans sa 104e année.


Record de veuvage


Le record de veuvage de mon arbre n'est pas détenu par un centenaire mais par une femme ayant tout de même atteint l'âge de 95 ans. Il s'agit de Rosalie Cauquil (Gijounet 1883 - Cazouls-lès-Béziers 1979), l'une des filles de l'horrible auteur de deux féminicides, Jacques Cauquil. Rosalie était mariée avec Jean Louis Anasthase Brieu (Lauraguel 1884 - Vermelles 1914), mort pour la France, avec qui elle a eu deux fils devenus instituteurs mais qui n'ont pas eu de postérité. Rosalie ne s'est jamais remariée, elle est donc restée veuve durant 65 longues années.



En bonus, du même groupe :





 

samedi 25 novembre 2023

La généalogie en musique : « Valley of the queens »

En 2022, je n'avais eu ni le temps ni l'inspiration pour me lancer dans ce grand défi qu'est le ChallengeAZ mais pour cette année 2023, j'ai trouvé une idée grâce à @Stefieh37. En effet, pour son propre ChallengeAZ 2022, elle avait décidé de combiner sa passion du cinéma horrifique à celle de la généalogie et avec brio ! 

Alors, pour ma part, je vais vous faire découvrir une partie de mes goûts musicaux à travers 26 titres d'artistes divers et (a)variés, le tout avec un lien plus ou moins capillotracté avec la généalogie de mes filles.

On continue avec la lettre V !




Anneke van Giersbergen - qu'on pourrait traduire par Annick des Montagnes de Vautours - est une chanteuse et musicienne néerlandaise à la voix très caractéristique reconnaissable entre mille. Elle a acquis la célébrité d'abord avec le groupe de Metal néérlandais The Gathering avant de fonder son propre groupe Agua de Annique puis Vuur. Artiste touche-à-tout aux multiples collaborations (Anathema ou Devin Townsend pour ne citer qu'eux), elle délivre avec son titre « Valley of the Queens » une chanson sonnant plutôt pop qui évoque la mythologie égyptienne et la vallée des reines située à Louxor. Il s'agit d'un site archéologique avec environ 90 tombeaux de reines égyptiennes.




Court extrait des paroles et traduction :


« (My rose has withered) / (Ma rose s'est fanée)
It will never bloom again / Elle ne fleurira plus jamais
The soil is dry / Le sol est sec
Time has come to die / Le temps est venu de mourir
(My faith has left me) / (Ma foi m'a quitté)
They've stolen all my dreams / Ils ont volé tous mes rêves
Oh lay me down / Oh allonge-moi
In the valley of the queens / Dans la vallée des reines »


Le lien avec ma généalogie


Mes filles comptent de nombreuses Reine parmi leurs ancêtres et, coïncidence, elles sont toutes égypt... euh picardes ! Voici leur histoire.


Marie Reine Bourgeois


Marie Reine Bourgeois naît à Le Sourd (Aisne) le 8 novembre 1761, de  Nicolas et Marie Reine Douce (Proisy 1731 - Le Sourd 1778). Elle sera fileuse comme la plupart de nos ancêtres axonais. En 1781, toujours dans la même commune, elle épouse Louis Doyen (Lemé 1753 - Le Sourd 1824) avec qui elle aura la bagatelle de 13 enfants, tous nés au même lieu :
  • Geneviève (1781-1782) ;
  • Louis André (1782-1782) ;
  • Félix Constantin (1783-1783) ;
  • Louis Nicolas (1784-1784) ;
  • Jean Louis (1785-1785) ;
  • Marie Joseph (1787-1787) ;
  • Un enfant sans vie (1787) ;
  • Marie Joseph Victoire (1788-1788) ;
  • Marie Joseph Victoire (1789-1878), épouse de Charles Antoine Gourdin (Wiège-Faty 1785 - Le Sourd 1862) ;
  • Marie Reine Augustine (1792-1828), épouse de Pierre Louis Tordeux puis de Maurice Prudhommeaux ;
  • Louis Jérôme (1792-1792) ;
  • Geneviève (1793-1869), épouse de Séverin Augustin Doyen, son cousin ;
  • Sophie (1797-?) ;
Seulement trois enfants atteindront l'âge adulte !

Marie Reine Douce


Marie Reine Douce est la mère de la précédente. Elle naît le 10 janvier 1731 à Proisy (Aisne), de François Charles et Marie Lobjois. Elle est la sosa 567 de mes filles. Comme indiqué ci-avant, elle épouse Nicolas Bourgeois à Proisy en 1755. Je leur connais quatre enfants :
  • Françoise (ca.1758 - Le Sourd 1833), épouse de Pierre Relle ;
  • Marie Reine (Le Sourd 1861 - id. 1827), sosa 283 de mes filles, décrite plus haut ;
  • Nicolas dont je ne sais rien si ce n'est qu'il était présent à l'inhumation de sa mère ;
  • Pétronille (? - Le Sourd 1810), épouse de Guillaume Pierrot.
Marie Reine Douce ne vivra que 47 ans puisqu'elle décède en 1778 à Le Sourd.


Marie Reine Desloges


Marie Reine Desloges est la sosa 621 de mes filles. Elle serait née aux alentours de 1755 à Mesnil-Saint-Nicaise (Somme) mais comme les archives sont lacunaires je n'ai pas pu mettre la main sur son acte de baptême. De ce fait, j'ignore l'identité de ses parents car je n'ai pas non plus son acte de mariage avec Jacques Remy Wattelet (décédé en 1801 dans la dite commune). Ensemble, ils ont eu au moins 5 enfants, que des fils :
  • Alexandre Remy (né en 1780), qui fut soldat de Napoléon.
  • Jean Baptiste Constant (né vers 1785) ;
  • Pierre Joseph Remy (né vers 1789), marié avec Marie Françoise Carlier ;
  • Fidèle Armand (né en 1793), soldat de Napoléon également ;
  • Louis Charles Innocent (Mestnil-Saint-Nicaise 1799 - Remigny 1843), marié à Marie Anne Joséphine Bastien (Liez 1789 - Remigny 1843), nos ancêtres.
Marie Reine Desloges décède en 1842 à Mesnil-Saint-Nicaise à l'âge honorable (estimé) de 87 ans.


Avatar avec la signature de Marie Reine



Reine Duplaquet


Reine Duplaquet naît à Holnon le 2 décembre 1698, c'est la sosa 2277 de mes filles. Elle est la fille de Jean et de Marguerite Morcrette. Sa vie sera très courte car elle retournera à la Terre le 10 septembre 1733 à l'âge de 34 ans laissant son mari Quentin Hachet (Attilly 1699 - Holnon 1737), qui ne mourra guère plus vieux, avec au moins deux enfants :
  • Quentin (Holnon 1721 - Guise 1802), marié avec Marie Dathies puis avec Marie Jeanne Fleury, mon ancêtre ;
  • François, qui fut présent à l'enterrement de son père.


Reine Faye


Plus le numéro de sosa est grand moins j'en sais sur les ancêtres liés. C'est bien le cas avec Reine Faye, sosa 4865 de mes filles, née vers 1623 et décédée en 1686 à Couvron-et-Aumencourt (Aisne). Elle est l'épouse d'Etienne Nique (ca.1624-1684), plus lointain ancêtre agnatique connu de mon AGM Berthe Nique.
Ensemble, ils auront au moins quatre garçons :
  • Jacques, marié avec Marie Gamain ;
  • Simon (1670 - av. 1722), marié avec Marguerite Houdelette, mes ancêtres ;
  • Etienne ;
  • Eloi.


Reine Lespé


Reine Lespé est la sosa 4601 de mes filles et j'en sais encore moins que sur la Reine d'avant si ce n'est qu'elle est la femme de Jacques Lesquilbet dont elle a eu au moins un fils, Jean (Leschelles 1667 - Chigny 1742).



La vallée de mes Reine



Et si j'avais inclus les collatérales...




En bonus, de la même artiste, avec The Gathering :





vendredi 24 novembre 2023

La généalogie en musique : « Undead »

En 2022, je n'avais eu ni le temps ni l'inspiration pour me lancer dans ce grand défi qu'est le ChallengeAZ mais pour cette année 2023, j'ai trouvé une idée grâce à @Stefieh37. En effet, pour son propre ChallengeAZ 2022, elle avait décidé de combiner sa passion du cinéma horrifique à celle de la généalogie et avec brio ! 

Alors, pour ma part, je vais vous faire découvrir une partie de mes goûts musicaux à travers 26 titres d'artistes divers et (a)variés, le tout avec un lien plus ou moins capillotracté avec la généalogie de mes filles.

On continue avec la lettre U !






Tad Morose est un groupe suédois fondé dans les années 90 et évolue dans un style apparenté au Heavy Metal. Ici, c'est plus le titre de la chanson que son contenu - qui est d'ailleurs assez sibyllin pour moi - qui m'intéresse. Undead, chanson éponyme de l'album sorti en l'an 2000, signifiant tout simplement « Mort-vivant ». 






Court extrait des paroles et traduction :


« Empty shelves, hollow corridors / Des étagères vides, des couloirs creux
A daunting smell, never felt before / Une odeur intimidante, jamais ressentie auparavant
Compassion breaking down / La compassion s'effondre
In time we lose ourselves, anyway / Avec le temps, nous nous perdons, de toute façon »



Le lien avec ma généalogie


Vais-je donc vous narrer l'histoire d'un mort-vivant ? Non, évidemment, mais on n'en est pas loin. Il s'agit du sosa 68 de mes filles qui s'appelait officiellement Jean-Baptiste Charlemagne Bernoville, un manouvrier axonais, décédé pour de bon à l'âge de 50 ans le 13 mars 1875 à Grougis (Aisne). Pourquoi écris-je « pour de bon » ? Eh bien, vous allez voir.


Eléments d'Etat Civil


J'ai découvert l'identité de ce sosa 68 en premier lieu sur l'acte de mariage de son fils Charles Octave Bernoville et de Célestine Marie Augustine Doyen, sosa 34 & 35 de mes filles, mariés à Grougis en 1888, couple déjà protagoniste d'un de mes rares RDV ancestraux et de l'article de la lettre J de ce challengeAZ . Sur cet acte, il est indiqué que Charles est le fils « majeur de feu Jean Baptiste Bernoville décédé le treize mars mil huit cent soixante quinze [...] », et d'Octavie Pelletier, sa veuve.
Ni une, ni deux, je me suis précipité sur son acte de décès, sur lequel cette fois il est nommé Jean Baptiste Charlemagne, décédé à l'âge de 50 ans, ce qui situe sa date de naissance autour de 1825, et époux de Henriette Octavie Pelletier.
Toujours à Grougis, je retrouve son acte de mariage en 1864 avec ladite Pelletier. Il s'appelle toujours Jean Baptiste Charlemagne et est dit alors natif de Mennevret, en date du 13 février 1825. Je retrouve ensuite l'acte de naissance sans aucun problème.
Les trois actes principaux « NMD » en poche, je passe à la quête d'un autre sosa. Je précise que ces recherches ont eu lieu la première année de ma découverte de la généalogie, j'étais alors ultra néophyte et ne pensais pas encore à autre chose que les « NMD ».


L'apparition du problème


Mais voilà, après des années d'expérience, on commence à s'intéresser plus en profondeur à nos ancêtres et à leurs collatéraux. Je me suis donc intéressé à la fratrie de notre héro du jour en feuilletant toutes les pages des registres de Mennevret pour éviter d'en oublier. Je n'étais pas au bout de mes peines !
Notre Jean Baptiste était le fils de Pierre Joseph Bernoville et Thérèse Florence Flamand (ou Flament), mariés en 1808 à Vénérolles. Pierre Joseph était veuf d'Augustine Roget avec qui il avait eu deux filles.
Attention, suivez bien la chronologie qui va suivre :
  • 13 juillet 1810 : naissance de Pierre Joseph (le 1er);
  • 17 septembre 1810 : décès de Pierre Joseph  (le 1er);
  • 18 septembre 1810 : naissance de Flore (+1853). En réalité, elle n'a pas d'acte de naissance. Il s'agit d'un acte de notoriété indiqué sur son acte de mariage. Cette date de naissance est évidemment irréaliste ;
  • 9 juillet 1813 : naissance de Pierre Joseph (+1882, le 2e) ;
  • 17 mars 1815 : naissance de Marie Catherine Ismérie (+1883);
  • 15 juin 1817 : naissance de Marie Marguerite Julie (+1858);
  • 13 octobre 1819 : naissance de Jean-Baptiste Théodore Arnould ;
  • 24 août 1822 : naissance de Pierre Joseph (le 3e, le 2e étant toujours bien vivant !) ;
  • 13 février 1825 : naissance de Jean-Baptiste Charlemagne ;
  • 22 septembre 1825 : décès de Jean-Baptiste Charlemagne. Hein, pardon ? Le même qui est soi-disant décédé 50 ans plus tard ? On a un problème.


Jean-Baptiste Charlemagne, fils de Pierre Joseph Bernoville et Thérèse Florence Flamand est décédé à l'âge de 7 mois. Pas de doute possible, ce n'est pas un homonyme.



Donc, Jean-Baptiste Charlemagne est mort deux fois, à 7 mois puis à 50 ans. Etonnant, non ?


Usurpation d'identité à l'insu de son plein gré ?


Non. Et pour tenter de comprendre ce qui s'est passé, il faut regarder l'acte de naissance de tous les enfants de Jean-Baptiste Bernoville et de Henriette Octavie Pelletier qui tous, à l'exception du dernier, sont nés avant leur mariage.
  • 1er enfant : Jean-Baptiste (1852-1857) : le déclarant est son père Jean-Baptiste, âgé de 33 ans ;
  • 2e enfant : Jean-Baptiste (1855-1927) : le déclarant est son père Jean-Baptiste, âgé de 36 ans ;
  • 3e enfant : Armandine Eugénie (1858-1859) : le déclarant est son père Jean-Baptiste, âgé de 38 ans ;
  • 4e enfant : Henri Achille (1859-1947) : le déclarant est son père Jean-Baptiste, âgé de 39 ans ;
  • 5e enfant : Charles Octave (1862-1888) : le déclarant est son père Jean-Baptiste, âgé de 43 ans ;
  • 6e enfant : Jean-Baptiste (1865-1952) : le déclarant est son père Jean-Baptiste, âgé de... 39 ans !

On aura donc remarqué qu'à la déclaration des 5 premiers enfants, Jean-Baptiste père serait né aux alentours de 1819-1820 alors que pour le dernier, il a subitement rajeuni pour correspondre à la date de naissance donnée lors de son mariage 1 an plus tôt. Autre remarque : sur aucun des actes n'apparaît son dernier prénom supposé de Charlemagne. Il n'apparaît uniquement que sur ses actes de mariage et décès.

Trêve de suspens : qui est né en 1819 ? Un autre Jean-Baptiste ! Théodore Arnould. Je me demande bien pourquoi, je n'ai retrouvé aucun autre acte le concernant. Mon hypothèse est la suivante : mon Jean-Baptiste connaissait très bien son âge lorsqu'il a déclaré ses premiers enfants mais lorsqu'il s'est marié par la suite, il a dû produire son acte de naissance auprès de la mairie de Grougis. La mairie de Mennevret ayant probablement recherché l'acte à rebours dans les registres s'est arrêté au premier Jean-Baptiste Bernoville fils de Pierre Joseph et de Thérèse Flamand qu'elle a trouvé. Ce faisant, notre sosa 68 a usurpé bien involontairement l'identité de son frère décédé.

A l'heure actuelle, je n'ai pas corrigé mon arbre généalogique. J'avoue être assez embêté, n'ayant pas la preuve formelle de ce que j'avance bien que la probabilité soit très élevée. Pour l'instant, le Jean-Baptiste sosa 68 garde ses prénoms et date de naissance officiels...


Bonus, du même artiste :




jeudi 23 novembre 2023

La généalogie en musique : « Take away my pain »

En 2022, je n'avais eu ni le temps ni l'inspiration pour me lancer dans ce grand défi qu'est le ChallengeAZ mais pour cette année 2023, j'ai trouvé une idée grâce à @Stefieh37. En effet, pour son propre ChallengeAZ 2022, elle avait décidé de combiner sa passion du cinéma horrifique à celle de la généalogie et avec brio ! 

Alors, pour ma part, je vais vous faire découvrir une partie de mes goûts musicaux à travers 26 titres d'artistes divers et (a)variés, le tout avec un lien plus ou moins capillotracté avec la généalogie de mes filles.

Et déjà la lettre T !






Voilà un groupe que j'ai découvert au lycée grâce à un copain de l'époque (merci Greg!). Il officie dans le genre complexe du progressif dont les détracteurs dénoncent le côté soporifique (pour ne pas dire c*iant!). D'ailleurs le titre au centre de l'article de ce jour fait partie de l'album que j'aime le moins. En revanche, je l'ai choisi car il a été composé par le guitariste du groupe en hommage à son père disparu après avoir combattu une longue maladie. Ce sujet est un peu redondant avec l'article de la lettre O mais cette fois je vais évoquer plusieurs individus bien moins contemporains que la protagoniste dudit article.

Vous pouvez écouter sans problème, ce n'est pas absolument pas brutal contrairement à d'autres lettres de mon challengeAZ.





Court extrait des paroles et traduction :


« I was standing by the edge of the water / Je me tenais au bord de l'eau
I noticed my reflection in the waves / J'ai remarqué mon reflet dans les vagues
Then I saw you looking back at me / Puis j'ai vu que tu (son père) me regardais
And I knew that for a moment / Et j'ai su que pendant un moment
You were calling out my name / Tu m'appelais
You took away my hero / Tu (Dieu) m'as pris mon héro
Will you take away my pain? / Me prendras-Tu ma douleur ? »



Le lien avec ma généalogie


En généalogie, rechercher les causes d'un décès n'est jamais aisé, surtout si on ne dispose pas d'archives hospitalières, de la presse ancienne, ou bien si l'ancêtre n'est pas mort en temps de guerre. Toutefois, parfois c'est l'Histoire qui peut nous venir en aide.

Trois ancêtres siciliens


Du côté de ma mère, tous mes ancêtres connus à ce jour sont exclusivement siciliens. En voici trois d'entre eux :

1. Vincenza Vitale, sosa 81 de mes filles et ancêtre de mon grand-père maternel, est née aux alentours de 1778 à Monreale dans la province de Palerme. Elle est la fille de Giuseppe et d'Anna dont j'ignore le nom. Vers 1800, elle épouse Pietro Ferrara dit Granato (Monreale ca. 1770 - San Giuseppe Jato 1823) et lui donnera au moins quatre enfants :
  • Giuseppe (San Giuseppe Jato 1808 - id 1842) ;
  • Pietro (San Giuseppe Jato - ca.1809 - ?) ;
  • Lorenzo (San Giuseppe Jato 1814 - Palerme 1886), mon ancêtre ;
  • Domenica (San Giuseppe Jato 1820 - San Cipirello 1883) ;

2. Giuseppe La Pietra, sosa 180 de mes filles et ancêtre de ma grand-mère maternelle, est né vers 1787 probablement à Camporeale dans la même province. Il est le fils de Paulo et de Michela Zuppardo. Le 15 octobre 1809, il épouse dans la même ville Rosa Garacci (1790 - Camporeale 1842) qui lui donnera huit enfants :
  • Paolo (ca. 1810 - Camporeale 1858) ;
  • Rosalia (1820-1821) ;
  • Antonino (1823 - Camporeale 1878) ;
  • Giovanna (Camporeale 1825 - id. 1878) ;
  • Leonarda (Camporeale 1828 - ?) ;
  • Damiano (Camporeale 1830 - id. 1872), mon ancêtre ;
  • Cosmo (Camporeale 1830 - ?) ;
  • Francesca (dates inconnues) ;

3. Michele Nicolino, sosa 94 de mes filles et aussi ancêtre de ma grand-mère maternelle, est né le 11 novembre 1798 à Camporeale, de Mariano et Leonarda Vitere. En 1823, dans la même ville, il épouse Santa Vaccaro (ca. 1801 - Camporeale 1861) qui mettra au monde au moins cinq enfants :
  • Leonarda (1827 - Camporeale 1862) ;
  • Antonino (Camporeale 1831 - ?) ;
  • Mariano (Camporeale 1835 - id. 1877) ;
  • Maria (Camporeale 1839 - id. 1905), mon ancêtre ;
  • Giorlando (Camporeale 1843 - ?)


Camporeale est au niveau du point rouge.



Le point commun entre les trois


Selon Wikipedia, une grande pandémie de choléra a lieu entre 1846 et 1860. D'abord partie de l'Inde avant de s'étendre sur une partie de l'Asie, elle atteint l'Europe vers 1848, à commencer par le Royaume-Uni et la France. Elle s'étend en Italie en 1854 et 1855, y compris les îles. On y estime le nombre de décès à environ 83000 rien qu'en 1855.
La Sicile n'est pas épargnée, notamment en décembre 1855. Si cette maladie infectieuse est courte, elle est en revanche redoutablement douloureuse tant les différents symptômes sont graves. Mes ancêtres vont en malheureusement en faire les frais quasiment simultanément :
  • Vincenza Vitale meurt le 19 décembre 1855 à San Giuseppe Jato ;
  • Giuseppe La Pietra y passe à son tour le lendemain à Camporeale ;
  • Michele Nicolino le même jour dans la même ville.
Et ce ne sont malheureusement pas les seuls :



Sur cette seule page, tous les décès de Camporeale entre le 19 et le 26 décembre 1855, Giuseppe La Pietra est le n° 197, Michele Nicolino le n°200 - Source Familysearch



J'ai d'autres sosa également décédés en 1854 mais à des jours et mois différents donc je ne sais pas dire si cela est dû au choléra ou non. Toujours est-il que je n'ose à peine imaginer la douleur qu'ont dû ressentir les survivants de cette catastrophe sanitaire.


En bonus, du même groupe et sur le même thème :