samedi 21 décembre 2019

RDV Ancestral : In vino veritas, in aqua sanitas !

Ah ! Siroter un verre de vin sur une terrasse, quel plaisir coupable ! Il faut dire que cet attrait pour ce nectar doit me venir de mes ancêtres agnatiques, père, grand-père et plus anciens encore s'y adonnaient mais pas forcément avec le même plaisir. Addiction pour l'un, nécessité pour d'autres, mon grand-père racontait qu'il buvait jusqu'à 12 litres (!) de vin par jour à son travail à cause de la chaleur qui y régnait - il était tourneur sur métaux. Si la quantité me parait largement exagérée, la cause ne m'étonne guère.

Mais celui auquel je pense le plus est le père de ce dernier, Joseph Bourdin-Grimaud, né en 1881 à Pantin. Il était cocher-livreur. Et que livrait-il ? Et bien du vin en tonneaux pardi ! Tandis que je continue de descendre mon breuvage, je me remémore cette fameuse photo qui s'est transmise de génération en génération :


Café situé à Pantin dans les années 20. A gauche : Joseph Bourdin-Grimaud - archive familiale


Joseph est présent sur cette photographie datant des années 20, le tout premier sur la gauche. Je sais par sa fiche matricule qu'il n'était pas très grand - 1 mètre 55 - ce que la photo confirme au regard des autres protagonistes. Je me demande alors, mais comment un homme de ce gabarit pouvait décharger des tonneaux de vin aussi lourds ? Mon père, qui ne l'a pas connu car décédé 20 ans avant sa naissance, me racontait qu'il les faisait tenir sur son ventre proéminent. OK, une fois vides, je veux bien mais pleins, non, je ne vais pas croire à cette légende familiale !

- Dites donc mon gaillard, vous n'douteriez pas de moi, des fois ?

Subitement sortie de mes pensées, je lève mon nez de mon verre et l'aperçois en face de moi : Joseph ! Le petit homme rondouillard de la photo se présente bel et bien devant moi avec un demi-sourire asssuré.

- Non, mais je veux dire, balbutié-je alors, c'est que d'après mes recherches les tonneaux parisiens pouvaient contenir 773 litres, les barriques 402 litres, les feuillettes 133 litres... La plus petite contenance que j'ai trouvée est le quartaut, qui à Paris, était de 67 litres tout de même !

- Ah les quartauts, pour moi c'est facile ! Moi je transporte surtout des feuillettes ! Pour les plus grandes contenances, il faut s'y mettre à plusieurs. A moins d'en consommer un peu sur place, finit-il avec un rire à gorge déployée.

Quand j'y pense, je me dis que certains cochers ne devaient pas seulement se contenter de livrer... Mon AGP qui était si mince plus jeune a dû s'y adonner pendant ses heures de travail et j'imagine malheureusement pendant la Grande Guerre mais je m'égare, ceci est un autre sujet.

Je reviens donc à lui mais je constate qu'il s'apprête à partir.

- Comment, vous me laissez déjà ?

- Ben oui, c'est que j'ai du travail, moi ! Une tournée m'attend mon gars.

Nous retrouvons chacun notre occupation, lui à livrer son vin et moi à le boire.


CPA de Paris La Villette - transport de vin en tonneaux

vendredi 6 décembre 2019

Enquête photo #8 : Le demi-deuil joyeux ?

Me revoilà dans une nouvelle enquête photo !

Et pour celle-ci, je ne vais pas vous parler de lui :


Demi-deuil ou Melanargia galathea - image libre de droits

Mais plutôt d'eux :


Une mère et son fils ? - Archive familiale

Deuil ou demi-deuil ?


De prime abord je pensais que la jeune femme portait une tenue de deuil mais plusieurs personnes sur Twitter (notamment Marie @briqueloup, Marie-Luce @MLCLauer et Sophie @gazetteancetres, merci à elles) m'ont fait les justes remarques que :
  • Le col blanc indique que la personne n'est plus en grand deuil;
  • Le petit garçon ne porte pas de brassard noir qui signifie un deuil récent;
  • Leur visage a l'air serein avec un demi-sourire perceptible ce qui est inhabituel pour l'époque.
On peut donc exclure un deuil récent. Alors pourquoi pas un demi-deuil ?

Qu'est ce donc qu'un demi-deuil à part un joli papillon noir et blanc ? Voici ce que dit le wiktionnaire : « Deuil moins sévère que celui qui marque le grand deuil, que l’on était admis à porter après la période de grand deuil ou lorsque le défunt était un parent éloigné. »

Comme ici il s'agit d'une femme on pense tout de suite au veuvage mais elle pouvait très bien porter le deuil pour un parent, un beau-parent, un enfant, un cousin, etc. ce qui rend l'enquête plus difficile encore.

Provenance de la photo et datation


Ici, ce n'est guère compliqué. Cette photo me provient, comme tant d'autres analysées dans mes enquêtes photos, de ma cousine éloignée Paulette Coquelet mais plus précisément de ses parents : Charles Coquelet (Saint-Quentin 1889 - Paris 1932) et Marie Jeanne Leroy (Liez 1892 - Paris 1988), la cousine germaine de mon AGM. Je connais évidemment le visage de toutes ces personnes. Ce n'est donc pas l'un ou l'une d'eux sur cette photo.
Pour la datation : c'est une photo au format carte postale (rien au dos, comme d'habitude !), format apparu durant la première guerre mondiale et qui a perduré jusque dans les années 30. Il a connu son apogée plutôt autour des années 20.

Recherche généalogique


Fort des informations précédentes, je me dois tout de même de réaliser un petit arbre généalogique du couple précédent, m'obligeant ainsi à travailler même sur des personnes collatérales à mes collatéraux. Qui a dit que la recherche généalogique se bornait aux ancêtres ?

Il me faut donc travailler branche par branche pour savoir s'il y a eu des deuils dans la famille proche ou éloignée du couple Coquelet x Leroy.

* Sur les arbres qui vont suivre, je barre les femmes dont je connais le visage et encadre les personnes décédées entre la 1GM et les années 20.

Branche Coquelet




Branche Olivier (mère de Charles Coquelet)




Branche Leroy



Branche Leclère



Les décès et le deuil


Voilà donc ce qu'on retrouve comme décès dans la période qui nous intéresse :
  • Firmin Émile Coquelet, décédé en 1916 à Paris, père de Charles;
Qui pouvait porter le noir suite à son décès ?
    • Sa veuve Marie Catherine Olivier mais trop âgée pour être sur la photo.
    • Sa fille Marie Julia mais trop jeune. De plus je connais son visage et je sais qu'elle n'a pas eu d'enfant.
    • Sa bru Julie Peugnet. Ce n'est pas elle non plus car je l'ai identifiée sur d'autres photos. Son cas est d'ailleurs intéressant, je reviendrai sur elle. 
    • Son autre bru Georgette Dessailly. Impossible car elle a eu son premier enfant en 1923.
    • Sa dernière bru, Marie-Jeanne Leroy. Comme dit plus haut, ce n'est pas elle car je connais son visage.
  • Julie Peugnet, décédée en 1922 à Paris, bru du précédent;
Qui pouvait porter le noir suite à son décès ? Je ne vois personne d'autre que celles déjà citées. Il faudrait regarder du côté de la famille Peugnet.
  • Claire Georgette Coquelet, décédée en 1923 à Paris, nièce de Charles;
Sa mère pouvait avoir porté une tenue de deuil par la suite. Il s'agit de Georgette Dessailly déjà évoquée. Ce n'est donc pas elle sur la photo.
  • Euranie Joseph Olivier, décédé en 1912 à Saint-Quentin, oncle de Charles Coquelet;
Il était célibataire, sans enfant et loin du cercle familial parisien.
  • Alfred Charles Joseph Olivier, décédé en 1916 à Paris, oncle de Charles Coquelet;
Il était marié depuis 1900 avec Julie Julia Plet, née en 1876. Problème : je ne leur connais pas d'enfant ce qui ne signifie pas qu'ils n'en ont point eu. Elle s'est remarié en 1918 à Paris mais a divorcé six ans plus tard, à Saint-Quentin. En 1920, elle avait 44 ans, peut-être donc trop âgée pour être celle de la photo.
  • Marie Eugénie Célina Leclère, décédée en 1915 à Remigny, mère de Marie Jeanne Leroy;
Comme déjà évoqué : ce n'est pas Marie Jeanne Leroy sur la photo.
  • Des enfants mort-nés en 1904 et 1905 de Arthur Honoré Leroy, frère de Marie Jeanne, et de Henriette Rosa Baudouin.
Voilà un cas qui est intéressant mais revenons un instant sur Julie Peugnet dont voici la photo ci-dessous avec sa première fille Yvonne, née en 1912 :


Julie Peugnet et sa fille Yvonne Coquelet - archive familiale

Julie portait exactement le même type de vêtement que la femme de mon enquête. Cette photo date de la première guerre, sa fille étant née en 1912. Je ne sais pas si ses parents étaient encore en vie à cette époque (ils sont déclarés comme décédés au décès de Julie) mais Julie était veuve d'un premier époux depuis 1905. Elle s'est remariée avec Firmin Coquelet en 1909. Elle a également perdu un petit garçon avant de se remarier. Par conséquent tout prête à croire qu'elle porte le noir depuis un certain nombre d'années, d'autant plus que son beau-père est décédé en 1916.

Maintenant, revenons à Henriette Rosa Baudouin : la pauvre a vécu deux drames consécutifs, deux enfants morts-nés en 1904 puis 1905. Sa mère est également décédée en 1904. Heureusement, elle aura un fils, Alfred Ernest Leroy, en 1908. En considérant que, comme Julie Peugnet, Henriette Baudouin ait porté le demi-deuil un certain nombre d'années, pourrait-ce être elle et son fils Alfred sur la photo ?

Hypothèses sans conclusion


Aujourd'hui je ne vois que deux femmes pouvant être celle sur la photo et encore, avec une probabilité faible :
  • Julie Plet veuve Olivier depuis 1916, tante maternelle par alliance de Charles Coquelet. Mais il y a trois problèmes :
    • Elle est née en 1876, donc elle a déjà 40 ans en 1916;
    • Je ne lui connais pas d'enfant. Je pourrais bien sûr chercher encore un peu (Saint-Quentin ou Paris) mais il y a autant d'Olivier dans l’État Civil qu'il y en a dans les oliveraies du Sud-Est...
    • Les sourires...
  • Henriette Baudouin, épouse Arthur Honoré Leroy, belle-sœur de Marie-Jeanne Leroy. Elle est plus jeune que Julie Plet car née en 1883. Le problème est que son unique fils est né en 1908. Alors, à moins que la photo n'ait été prise plus tôt que je ne le pense (pas avant 1915 en tout cas), ce ne pourrait être lui sur la photo en raison de son âge (@PellePioche pense qu'il a six ou sept ans).
Rien ne me permet donc de conclure avec certitude. Comme l'ont écrit Jennifer (@Jenni_Indo) et Jean-François (@aieuxsurleplat) lors du ChallengeAZ 2019, je vais pratiquer la zététique et me permettre encore de douter... La vérité est peut-être ailleurs.


dimanche 1 décembre 2019

Challenge AZ 2019 : épilogue

Et bien...

Le Challenge AZ est terminé depuis hier !

Mais, mais !

Je ne voulais pas me servir du Z pour publier un épilogue donc voici mon article post challenge AZ, sous forme de synthèse de mes patronymes rares en vidéo !

J'en profite pour remercier une fois de plus toutes celles et ceux qui ont lu, commenté, aimé et mis en avant mes différents articles !

Voici la vidéo sur YT et ci-dessous :



samedi 30 novembre 2019

Les patronymes rares de ma généalogie : Z comme ZAPPARDO

Bonjour fidèle lectrice, fidèle lecteur !


Pour ma première participation au Challenge AZ lancé par Sophie Boudarel (La Gazette des Ancêtres) en 2013 (voir ici), je me lance dans un thème a priori simple : les patronymes rares parmi les ancêtres de mes filles.

Je m'impose deux règles (que je m'autorise quand même à transgresser) :


  • Il faut que ce soit des ancêtres directs et non des collatéraux,
  • Moins de 100 naissances recensées en France sur la période 1966-1990 (selon INSEE/Geopatronyme).


Continuons avec la lettre !


Patronyme : ZAPPARDO
Nombre de naissances sur la période (1966-1990) : 0 en France
Département le plus fréquent sur cette période : N/A
Nombre de naissances au XIXè siècle : 0 en France. On trouve 402 résultats sur Geneanet, principalement dans la province d'Agrigente, en Sicile. Actuellement on n'en trouve que 5 dans les pages blanches italiennes.


Carte des régions de Sicile - Source Dreamstime - Libre de droits


Origine/Etymologie : Le mot italien s'approchant  le plus de ce patronyme est le verbe zappare qui signifie biner. On peut donc supposer que le patronyme Zappardo était porté à l'origine par des laboureurs.


Plus ancien (également plus récent) ancêtre de mon arbre : Il s'agit de Michela Zappardo, sosa 361 de mes filles, mariée avec Paolo La Pietra. Leur fils Giuseppe s'est marié à Camporeale (Sicile) en 1809 avec Rosa Garacci. Pas d'autres informations à l'heure actuelle, les sources d'archives disponibles en ligne étant rares.


Descendance de Michela Zappardo jusque Rosa La Pietra, premier ancêtre sicilien dont le visage est connu - arbre Geneanet



Et voilà, je termine par un patronyme qui n'est pas français mais tout de même présent dans ma généalogie ! De plus, il est tout aussi rare en Italie. Par conséquent, mes règles sont respectées pour cette dernière lettre de l'alphabet.



A demain pour ... C'est fini !

vendredi 29 novembre 2019

Les patronymes rares de ma généalogie : Y'a pas grand chose qui commence par Y !

Bonjour fidèle lectrice, fidèle lecteur !


Pour ma première participation au Challenge AZ lancé par Sophie Boudarel (La Gazette des Ancêtres) en 2013 (voir ici), je me lance dans un thème a priori simple : les patronymes rares parmi les ancêtres de mes filles.

Je m'impose deux règles (que je m'autorise quand même à transgresser) :


  • Il faut que ce soit des ancêtres directs et non des collatéraux,
  • Moins de 100 naissances recensées en France sur la période 1966-1990 (selon INSEE/Geopatronyme).


Continuons avec la lettre Y !

Et bien... Y'a pas grand chose qui commence par Y dans nos ancêtres, rien de rien même. Que faire alors pour pouvoir faire un article avec la lettre du jour ?

Et si on regardait les patronymes qui finissent par un Y ? Alors là il y en a pléthore, mais des rares ?

Regardons, regardons !


  • Ancessy : 7 naissances en 1966 et 1990
  • Aubry : 7796
  • Audouy : 270
  • Colzy : 46
  • Crepey : 55
  • Daisay : déjà fait, voir lettre D !
  • Feray : 407
  • Fleury : 8034
  • Foby : 7
  • Gally : 344
  • Guy : 3396
  • Héluy : 6
  • Jalvy : 6
  • Leroy : 23441
  • de Marly : 208
  • Marty : 6512
  • Méry : 1217
  • Millery : 40
  • Mouly : 784
  • Remy : 6718
  • Rinuy : 11
  • Tronquoy : 100


Les patronymes Héluy et Jalvy arrivent ex aequo avec seulement six naissances entre 1966 et 1990 ! Pour les départager, regardons les naissances au XIXè siècle (selon Filae) :


  • Héluy : 154
  • Jalvy : 116

Voilà notre vainqueur ! Reprenons donc depuis le début !

Patronyme : JALVY
Nombre de naissances sur la période (1966-1990) : 6
Département le plus fréquent : Gironde
Nombre de naissances au XIXè siècle (Filae) : 116 (doublons compris)


Origine/Étymologie :  Après des recherches infructueuses dans Geneanet, Filae et Gallica (je n'ai pas non plus cherché des heures sur ce dernier), j'ai eu recours une nouvelle fois à mon beau-père : « Jalvy comme Jardy pourraient représenter des noms de domaines gallo-romains, ayant abouti à des noms de lieu qui plus tard ont donné des noms de famille ; dans ce cas, on aurait la formation classique : nom d'homme latin + suffixe -acum qui aboutit à Y dans l'Île-de-France (Orly, Jarcy) : il faudrait alors supposer un Gart-iacum pour Jardy et une formation analogue pour Jalvy : le problème, c'est que l'on n'a pas de formes anciennes pour décider. Si on trouve des noms en Y hors du nord de la France, ils peuvent s'expliquer de deux façons générales : nom de lieu devenu nom de personne et déplacement de la personne hors de la région en Y ; ou bien des noms italiens affublés d'un Y purement graphique pour les franciser (Valéry).»
Tout ça ne fait pas vraiment mes affaires ! Toutefois si je reviens sur l'écriture du nom dans les actes, on le retrouve écrit ialvy car le i majuscule notait à la fois I et J. Donc si on cherche du côté de l'origine étrangère, on ne trouve rien à Ialvi en Italie mais quelques traces en Espagne ! Quand on sait que la présence espagnole dans l'Hérault - où se trouvent mes Jalvy - est importante, on a envie de dresser hâtivement une conclusion. Pour l'anecdote, une entreprise espagnole, non loin de Bilbao, porte ce nom.
D'après les statistiques de Geneanet, on retrouve une très forte concentration de Jalvy dans l'Hérault, notamment au pays de Caux.


Répartition géographique des Jalvy selon Geneanet entre 1600 et 1900



Plus ancien ancêtre de mon arbre : Il s'agit de deux frères dont le prénom du père m'est inconnu. Antoine (sosa 27928-G15) et Bernard (sosa 28280-G15) qui ont été consuls de Caux (Hérault). Je ne connais pas encore le nom de l'épouse d'Antoine mais je connais la descendance de ce dernier. Bernard était quant à lui l'époux de Claire André.

Plus récent : La plus récente est Claire (sosa 3491-G12), descendante d'Antoine, car décédée 30 ans après Marguerite (sosa 3535-G12), la descendante de Bernard. Claire s'est liée avec Jean Molinier et ont eu Catherine qui s'est liée avec Pierre Cavalier. La descendance s'est ensuite établie à Nizas, dont j'ai déjà parlé, tout comme la descendance de Marguerite qui a épousé François Séverac.

Cela nous donne donc un implexe assez grand :

Liens entre les Jalvy et Madeleine Valette, AAGM de mes filles - Arbre Geneanet

A demain pour la lettre Z !

mercredi 27 novembre 2019

Les patronymes rares de ma généalogie : X comme X et compagnie

Bonjour fidèle lectrice, fidèle lecteur !


Pour ma première participation au Challenge AZ lancé par Sophie Boudarel (La Gazette des Ancêtres) en 2013 (voir ici), je me lance dans un thème a priori simple : les patronymes rares parmi les ancêtres de mes filles.

Je m'impose deux règles (que je m'autorise quand même à transgresser) :


  • Il faut que ce soit des ancêtres directs et non des collatéraux,
  • Moins de 100 naissances recensées en France sur la période 1966-1990 (selon INSEE/Geopatronyme).


Continuons avec la lettre !


Patronyme : X
Nombre de naissances sur la période (1966-1990) : 36
Département le plus fréquent sur cette période : Paris
Nombre de naissances au XIXè siècle (Filae) : N/A


Origine/Etymologie : X est-il un patronyme ou l'absence de patronyme ? J'ai en tout cas été surpris d'en trouver autant sur le site de Geopatronyme.



Plus ancien ancêtre de mon arbre : Aucun


Plus récent : Aucun


C'est une grosse entorse à ma règle mais comme je n'ai aucun patronyme commençant par X dans mon arbre, il fallait bien que je trouve quelque chose. Les patronymes avec une seule lettre existent bien, nous en avons même au gouvernement, mais leur origine est rarement française.

Concernant X, je n'ai pas fait de recherches approfondies mais je suppose qu'il s'agit pour certains d'entre eux de descendants de personnes nées sans patronyme, voire nées sous X. J'ai un cas comme ça dans mon arbre : il s'agit d'une collatérale* : Marguerite Victorine, déposée à l'Hospice de Béziers par sa mère en 1826. Cette dernière, Marguerite Cavalier, ne l'a finalement reconnue qu'à l'âge de 20 ans, quelques jours avant son premier mariage ! Pour autant, Marguerite Victorine n'a jamais porté le nom de sa mère. Fait étrange : sur son acte de décès elle est toujours dite de mère inconnue !



Acte de reconnaisse de Marguerite Victorine par sa mère à Nizas en 1846 - AD34
5 MI 18/15, page 16

* C'est plus compliqué que ça : mes filles descendent de son second mari, Antoine François Valette, mais descendent également d'une de ses cousines. En fait Antoine François Valette était cousin germain avec sa première épouse Madeleine Cavalier qui elle-même était « cousine utérine » avec Marguerite Victorine. Voir résumé ci-dessous :


Calcul de parenté entre Marguerite Victorine X et son second époux Antoine François Valette - Geneanet




Une autre raison de penser que le nom X a été transmis : dans ma généalogie sicilienne, les actes que j'ai retrouvés sont généralement écrits en latin (église catholique). J'y ai deux ancêtres nés de parents inconnus. En latin cela s'écrit ex ignotis. Devinez ce que j'ai retrouvé dans les pages jaunes ?


Capture du site des Pages Jaunes


Mes ancêtres siciliens, en revanche, se sont vu attribuer un vrai patronyme.


Extrait de l'acte de mariage d'Emmanuele ex ignotis nommé Parrino, sosa 42 de mes filles - Source FamilySearch


Il y a 4 naissances entre 1966 et 1990 d'EX IGNOTIS mais que dire des INCONNU ? On en trouve encore 21 ! Ils sont moins nombreux que les ORPHELIN (24) et encore moins que les TROUVÉ (1667) !



A demain pour la lettre Y!

mardi 26 novembre 2019

Les patronymes rares de ma généalogie : W comme WATTELET

Bonjour fidèle lectrice, fidèle lecteur !


Pour ma première participation au Challenge AZ lancé par Sophie Boudarel (La Gazette des Ancêtres) en 2013 (voir ici), je me lance dans un thème a priori simple : les patronymes rares parmi les ancêtres de mes filles.

Je m'impose deux règles (que je m'autorise quand même à transgresser) :


  • Il faut que ce soit des ancêtres directs et non des collatéraux,
  • Moins de 100 naissances recensées en France sur la période 1966-1990 (selon INSEE/Geopatronyme).


Continuons avec la lettre !


Patronyme : WATTELET
Nombre de naissances sur la période (1966-1990) : 98
Département le plus fréquent sur cette période : Nord
Nombre de naissances au XIXè siècle (Filae) : 376


Origine/Etymologie : Filae et Geneanet ne semblent pas d'accords sur l'origine de ce patronyme ! Pour le premier ce serait un diminutif de watel et signifierait petit gâteau. Watel étant dérivé de Wastel qui représente l'ancien français gastel qui signifie gâteau. Pour le second cela parait improbable. Il y voit plutôt un diminutif de Wattier, Wautier variantes du nom de personne Gauthier. Pour la répartition géographique, plutôt dans le Nord-Pas-de-Calais, la Lorraine et la Belgique.



Plus ancien ancêtre de mon arbre : Jacques Remy Wattelet, sosa 620, époux de Marie Reine Desloges (Mesnil-Saint-Nicaise ca.1755 - id. 1842), décédé en 1801 dans la même commune du département de la Somme. Il n'y a pas de BMS disponibles en ligne sur le site des archives du département (lacunes sur l'arrondissement de Péronne) donc impossible pour moi de remonter plus loin pour le moment.


Carte de l’État Major des environs de Mesnil-Saint-Nicaise - Geoportail

Plus récent : Louise Hortense Eliza Wattelet, sosa 155, petite-fille du précédent et fille de Louis Charles Innocent, maréchal-ferrant (Mesnil-Saint-Nicaise 1799 - Remigny 1843) et de Marie Anne Joséphine Bastien (Liez 1789 - Remigny 1843). Elle est née à Remigny (Aisne) en 1821 et y est décédée en 1883. Elle a été marchande puis boulangère. Par son mariage en 1840 avec Constantin Bénoni Leroy (Remigny 1816 - Fargniers 1890), elle a eu trois enfants.




Carte de l’État Major des environs de Remigny (Aisne) - Geoportail




A demain pour la lettre !

Les patronymes rares de ma généalogie : V comme VAYRETTE

Bonjour fidèle lectrice, fidèle lecteur !


Pour ma première participation au Challenge AZ lancé par Sophie Boudarel (La Gazette des Ancêtres) en 2013 (voir ici), je me lance dans un thème a priori simple : les patronymes rares parmi les ancêtres de mes filles.

Je m'impose deux règles (que je m'autorise quand même à transgresser) :


  • Il faut que ce soit des ancêtres directs et non des collatéraux,
  • Moins de 100 naissances recensées en France sur la période 1966-1990 (selon INSEE/Geopatronyme).


Continuons avec la lettre !


Patronyme : VAYRETTE
Nombre de naissances sur la période (1966-1990) : 45
Département le plus fréquent sur cette période : Hérault
Nombre de naissances au XIXè siècle (Filae) : 157


Origine/Etymologie : Selon Filae, Vayrette viendrait de vayre qui signifie bigarré, tacheté ou bien fourrure de vair. Il peut s'agir d'un sobriquet attribué à une personne ayant la peau tachetée ou portant une fourrure de vair petit-gris. On en trouve notamment dans le Tarn et l'Hérault, la commune du Tarn la plus représentée étant Viane. C'est d'ailleurs de là que sont les ancêtres de mes filles.




Plus ancien ancêtre de mon arbre : Isaac Vayrette, sosa 3264, époux de Jeanne Durand dont au moins un fils, Isaac, tous étant de Viane.

Plus récent : La pauvre Marie Vayrette, sosa 51, née et décédée à Gijounet (1852 - 1896), ancienne section de Viane. Elle a eu huit enfants avec son assassin de mari Jacques Cauquil.


Signature de Marie Vayrette issue de son acte de mariage

Tous les Vayrette de mon arbre sont nés et décédés à Viane/Gijounet. Il a fallu attendre la génération de Marie pour en retrouver dans les départements voisins, notamment dans l'Hérault, département le plus représenté aujourd'hui. On retrouve par exemple son frère Henri Louis en 1906 comme domestique à Fouzilhon pour le compte de la famille Léon Maurel. Il est décédé, célibataire, à Magalas en 1921. L'autre frère de Marie étant décédé à l'âge de huit ans, il faut chercher du côté des cousins pour trouver des descendants portant ce patronyme.


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Arbre de descendance non exhaustif des Vayrette (Geneanet)



A demain pour la lettre !

lundi 25 novembre 2019

Les patronymes rares de ma généalogie : U comme URRUTIGARAY

Bonjour fidèle lectrice, fidèle lecteur !


Pour ma première participation au Challenge AZ lancé par Sophie Boudarel (La Gazette des Ancêtres) en 2013 (voir ici), je me lance dans un thème a priori simple : les patronymes rares parmi les ancêtres de mes filles.

Je m'impose deux règles (que je m'autorise quand même à transgresser) :


  • Il faut que ce soit des ancêtres directs et non des collatéraux,
  • Moins de 100 naissances recensées en France sur la période 1966-1990 (selon INSEE/Geopatronyme).


Continuons avec la lettre !


Patronyme : URRUTIGARAY
Nombre de naissances sur la période (1966-1990) : 10
Département le plus fréquent sur cette période : Pyrénées-Atlantique
Nombre de naissances au XIXè siècle (Filae) : 55


Origine/Etymologie : En basque Urruty révèle que la maison d'origine était à l'écart du village (source : « Les noms de famille des Pyrénées-Atlantique » des éditions Archives & Culture) tandis que Garay signifie « En haut ». En somme la maison devait être non seulement à l'écart mais aussi à flanc de montagne.*


Plus ancien ancêtre de mon arbre : Aucun

Plus récent : Aucun

En réalité ce patronyme n'apparaît qu'une seule fois dans mon arbre en la personne de Marie Urrutigaray, née le 18 septembre 1845 à Arcangues (Pyrénées-Atlantique) et décédée en janvier 1932 à Biarrtiz.

Localisation d'Arcangues au XIXe sicèle - carte de l'Etat Major, Geoportail


En 1874, Marie épouse en premières noces un veuf, François Denis Dhuique (Saint-Denis 1837 - Paris 1891).
En 1896, elle se marie en secondes noces avec un autre veuf, un collatéral, François Bourdin Grimand (Lagnieu 1836 - Paris 1908).

C'est là qu'est l'anecdote : le fils de François Denis Dhuique, Alfred Auguste (né en 1863) a épousé en 1891 la fille de François Bourdin Grimand, Marie Louise (Paris 1869 - id. 1912).

De par ses deux mariages, Marie Urrutigaray s'est retrouvée à être la belle-mère du couple. Et par le mariage de ce dernier, elle redevient belle-mère deux fois. Quadruple belle-mère, faut le faire ! Toujours est-il que ce mariage est un bel exemple d'endogamie.


Lien de parenté entre Alfred Auguste Dhuique et Marie Louise Bourdin Grimand
- arbre Geneanet



A demain pour la lettre !

* Merci à Marie Eppherre-Provensal pour son aide sur le sujet !

vendredi 22 novembre 2019

Les patronymes rares de ma généalogie : T comme TAMIATTO

Bonjour fidèle lectrice, fidèle lecteur !


Pour ma première participation au Challenge AZ lancé par Sophie Boudarel (La Gazette des Ancêtres) en 2013 (voir ici), je me lance dans un thème a priori simple : les patronymes rares parmi les ancêtres de mes filles.

Je m'impose deux règles (que je m'autorise quand même à transgresser) :


  • Il faut que ce soit des ancêtres directs et non des collatéraux,
  • Moins de 100 naissances recensées en France sur la période 1966-1990 (selon INSEE/Geopatronyme).


Continuons avec la lettre !


Patronyme : TAMIATTO
Nombre de naissances sur la période (1966-1990) : 10
Département le plus fréquent sur cette période : Paris
Nombre de naissances au XIXè siècle (Filae) : 3 naissances mais 8 en France d'après mon arbre. On en trouve seulement deux dans les pages blanches italiennes, dans le Piémont.


Origine/Étymologie : La signification du nom m'est inconnue à ce jour. Je n'ai pas trouvé de mot italien s'en approchant. En revanche le patronyme est clairement originaire du Piémont, autour de Turin, communes de Poirino et Pralormo.
A savoir que tous les Tamiatto français que vous trouverez dans les pages jaunes sont des cousins plus ou moins éloignés de ma belle-famille.


Poirino est à mi-chemin entre Turin et Asti - Google Maps



Plus ancien ancêtre de mon arbre : Gaspard Tamiatto, sosa 224, né vers 1777 à Poirino et décédé avant 1854. Époux de Françoise Viranno dont au moins trois enfants. Son fils Barthélémy, né en 1808 à Pralormo et décédé en 1854 à Aiguebelle est le premier Tamiatto arrivé en France où il était négociant ambulant. On peut affirmer que c'est l'ancêtre de tous les Tamiatto de France (et d'Algérie, une branche s'y étant installée au 20è siècle).
Pour l'anecdote, certains parmi les enfants de Barthélémy se sont fait appeler Tamiette pour franciser leur nom mais cela n'a pas duré.


Acte de naissance de Barthélémy Tamiatto à Pralormo en 1808 - Source Antenati, État Civil Napoléonien



Gaspard Tamiatto (1838-1914) qui signe Tamiette à son mariage en 1861


Signature du même Gaspard Tamiatto en 1865


Plus récent : Ma défunte belle-mère Françoise que je n'ai pas eu le bonheur de connaître, née en 1937 à Alès où elle est décédée en 2008. Professeure de français au lycée d'Alès, elle était aussi passionnée de généalogie. Elle avait repris les travaux de ses cousins germains décédés avant elle. Elle n'a malheureusement pas eu le loisir d'en approfondir les recherches. C'est donc moi qui ai repris le flambeau bien plus tard.



Répartition géographique des porteurs du nom Tamiatto (Heredis)

Et les Tamiatto ont eu la bougeotte ! Il suffit de regarder la descendance de Gaspard, conducteur au PLM, fils de Barthélémy évoqué plus haut. Gaspard est né à Poirino en 1838 et s'est marié en 1861 à Confort (Ain) avec Clarisse Marquet (Confort 1844 - Danjoutin 1923) dont :

  • Joseph Antoine (Confort 1862 - Nevers 1918), marié en 1897 à Barberaz (Savoie) avec Marie-Louise Daisay (voir D comme Daisay) dont :
    • Gaspard Henri, décédé en bas âge à Lyon en 1898.
    • 2 filles, Marguerite et Yvonne, mariées avec le même homme et restées en Savoie.
    • Alfred (Besançon 1901 - Ris-Orangis 1987) , marié au Maroc. A eu ses enfants au quatre coins du monde (Gabon, Maine-et-Loire, Paris) et a vécu au Brésil.
    • Henri Ernest, dont j'ai parlé à la lettre C comme Conort, professeur de dessin au lycée d'Alès.
  • Louise Clarisse Adèle (Saint-Michel-de-Maurienne 1865 - Danjoutin 1944), mariée à Chambéry en 1884 avec Emile Marsot dont un fils survivant Victor. Branche éteinte dans le Territoire de Belfort avec le décès de ce dernier en 1958.
  • François Anthelme Alfred (Confort 1867 - Lompnes 1917), époux de Marie-Louise dite Totia Létrange (Vignot 1875 - Mormant 1967), capitaine au long cours. Pas de postérité.
  • Marie Clarisse Adèle (Chambéry 1869 - Bourg-en-Bresse 1944), épouse de Joseph Chambard (Bourg-en-Bresse 1873 - id. 1968). Pas de postérité.
  • Ernest Barthélémy (Chambéry 1873 - Alger 1921), époux de Charlotte Louise Lachaussée (Pomérols 1880 - Alger 1962) à Skikda (Philippeville en 1901). Six enfants dont deux décédés en bas âge, sinon un garçon et trois filles. Le premier a eu quatre enfants dont la descendance fait encore perdurer le patronyme en France. Les trois filles ont eu chacune environ dix enfants. L'une d'elles, Colette, est décédée en 2015 à l'âge de 101 ans. Elle n'avait pas moins de 40 arrière-petits-enfants à ce moment-là.


Joseph Antoine Tamiatto vers 1882-1885 - Archive familiale


A demain pour la lettre !

Les patronymes rares de ma généalogie : S comme SECOURIEUX

Bonjour fidèle lectrice, fidèle lecteur !


Pour ma première participation au Challenge AZ lancé par Sophie Boudarel (La Gazette des Ancêtres) en 2013 (voir ici), je me lance dans un thème a priori simple : les patronymes rares parmi les ancêtres de mes filles.

Je m'impose deux règles (que je m'autorise quand même à transgresser) :


  • Il faut que ce soit des ancêtres directs et non des collatéraux,
  • Moins de 100 naissances recensées en France sur la période 1966-1990 (selon INSEE/Geopatronyme).


Continuons avec la lettre !


Patronyme : SECOURIEUX
Nombre de naissances sur la période (1966-1990) : 0 !
Département le plus fréquent sur cette période : N/A
Nombre de naissances au XIXè siècle (Filae) : 168


Origine/Étymologie : Seulement six naissances depuis 1891 ! Pas étonnant que ni Filae ni Geneanet n'ont d'informations sur ce patronyme. J'ai donc eu recours à un spécialiste de l'onomastique, à savoir mon beau-père* pour tenter d'en déterminer l'origine. Déjà, à partir de la racine secour on serait tenté d'affirmer que cela désignait une personne prête à porter secours à autrui. Hélas ! Aucune référence de ce patronyme ni dans Dauzat ni dans Morlet. En revanche on retrouve une attestation de l'existence du nom Secourable en Normandie avec le sens de « qui aime à secourir les autres ». On peut alors penser que Secourieux est construit de la même façon avec le suffixe -ieux (latin -osus) au lieu de -able.
Seulement, la majorité des Secourieux se trouverait en Corrèze et à y regarder de plus près, c'est on ne peut plus logique car on retrouve un hameau du même nom à Saint-Bonnet-Elvert ! Secourieux est donc un toponyme.

Carte de l'état major de Saint-Bonnet-Elvert (Source Geoportail)


Plus ancien ancêtre de mon arbre : Arnaud Secourieux, sosa 8700, décédé quelque part à Saint-Bonnet-Elvert, peut-être à Secourieux même, avant 1680. Époux de Antoinette Coste.

Plus récent : Jeanne Secourieux, sosa 2175, petite-fille du précédent, née en 1683 dans la même commune, au hameau du Coudert. Épouse de François Duroux en 1701 dont au moins six enfants, dont Jeanne (Saint-Bonnet-Elvert 1724 - Id. 1804).


Pas grand chose à dire de plus sur les Secourieux. Ils se retrouvent tous dans la même commune, Saint-Bonnet-Elvert, que j'ai déjà évoquée pour la lettre N comme Nard. Mes Secourieux sont établis au hameau du Coudert et jusqu'à présent je n'ai pas pu les relier aux Secourieux du hameau du même nom.



A demain pour la lettre !


* Merci à Paul Fabre, docteur ès-Lettres, professeur émérite de l'Université Paul-Valéry à Montpellier.

mercredi 20 novembre 2019

Les patronymes rares de ma généalogie : R comme REFREGIER

Bonjour fidèle lectrice, fidèle lecteur !


Pour ma première participation au Challenge AZ lancé par Sophie Boudarel (La Gazette des Ancêtres) en 2013 (voir ici), je me lance dans un thème a priori simple : les patronymes rares parmi les ancêtres de mes filles.

Je m'impose deux règles (que je m'autorise quand même à transgresser) :


  • Il faut que ce soit des ancêtres directs et non des collatéraux,
  • Moins de 100 naissances recensées en France sur la période 1966-1990 (selon INSEE/Geopatronyme).


Continuons avec la lettre !


Patronyme : REFREGIER
Nombre de naissances sur la période (1966-1990) : 21
Département le plus fréquent sur cette période : Paris
Nombre de naissances au XIXè siècle (Filae) : 297


Origine/Etymologie : Comment ne pas penser à son réfrigérateur ! Et on y verrait juste car ce nom, avec plusieurs orthographes possibles avec ou sans accents, proviendrait du verbe occitan refrejar qui signifie refroidir. Il pourrait alors s'agir soit d'un sobriquet appliqué à un individu ayant toujours froid ou dont l'accueil pouvait paraître glacial ou bien d'un lieu désignant une terre froide. Exemple : Réfrégiès, hameau à Saint-Jean-du-Bruel (Aveyron).


Plus ancien ancêtre de mon arbre : Étienne Réfrégier, sosa 852, né aux alentours de 1700 et décédé avant 1762, sans doute quelque part vers Saint-Jean-d'Alcapiès (Aveyron) où s'est marié son fils Étienne. Son épouse était Marianne Marcaurelles.


Environs de Saint-Jean-d'Alcapiès - Carte de Cassini Geoportail


Plus récent : Angélique Réfrégier, sosa 213, née en 1776 à Saint-Jean-et-Saint-Paul (Aveyron toujours). Mariée en 1807 à la Couvertoirade avec Jean Antoine Mazerand (La Couvertoirade 1761 - Campestre-et-Luc 1823). Elle y décède en 1847 au hameau de Cazéjourdes. Je leur connais au moins trois enfants dont Jean Pascal marié avec Suzanne Agussol.


Quand les Réfrégier rensontrent les Agussol - Arbre Geneanet




A demain pour la lettre !

Les patronymes rares de ma généalogie : Q comme QUINTANEL

Bonjour fidèle lectrice, fidèle lecteur !


Pour ma première participation au Challenge AZ lancé par Sophie Boudarel (La Gazette des Ancêtres) en 2013 (voir ici), je me lance dans un thème a priori simple : les patronymes rares parmi les ancêtres de mes filles.

Je m'impose deux règles (que je m'autorise quand même à transgresser) :


  • Il faut que ce soit des ancêtres directs et non des collatéraux,
  • Moins de 100 naissances recensées en France sur la période 1966-1990 (selon INSEE/Geopatronyme).


Continuons avec la lettre !


Patronyme : QUINTANEL
Nombre de naissances sur la période (1966-1990) : 34
Département le plus fréquent sur cette période : Corrèze
Nombre de naissances au XIXè siècle (Filae) : 900


Origine/Étymologie : Quintanel est le diminutif de quintane dont l'origine reste floue. Cela évoquerait une parcelle plus ou moins proche de la ville ou d'un autre noyau d'habitations. Le patronyme est surtout porté en Corrèze. Mais il existe également un mas, Le Quintanel, situé à Blandas (Gard) et c'est d'ailleurs de ce lieu que proviennent les ancêtres de mes filles. Ce foyer est donc monophylétique puisque finalement sans rapport avec les souches corréziennes et autres.

Carte de Cassini des environs du hameau de Quintanel - Source Geoportail


Plus ancien ancêtre de mon arbre : Jean Quintanel, sosa 3346 de mes filles, laboureur du château de Beaufort (Belfort) à Blandas. Il est dit fils de Pierre et de Jeanne Bourrier selon plusieurs généanautes mais je n'ai pas retrouvé leurs sources. Le 20 avril 1657, lui et son épouse Louise Foby ont tous les deux fait rédiger leur testament en leur domicile en raison de leur état de faiblesse.

«20 avril 1657 = testament de Mre Jean QUINTANEL laboureur du château de Beaufort
paroisse de Blandas, considérant fragilité himaine et ores qu'il ne soit détenu
d'aucune maladie = sépulture selon forme église catholique 8, romaine
aux pauvres trois cestiers blé mescle en pain cuit par V2 à son décès et bout 
d'An = à Madeleine Quintanelle sa fille 240 livres, trois linceuls, une
flessade valeur 10 livres,un coffre bois noyer valeur 8 livres eî trois
robes de la coulleur que lui plaira, encore 3 brebis, soit 100 livres et
effets à noces restant en trois ans et 3 payes égales = à Jeanne
Quintanelle autre fille femme de Etienne Bonnet, du mas del Bosc psse
de Bez ei aussi à Antoinette autre fille femme de feu Bernard Faissat,
de Rogues outre constitution qu'elles ont reçues 10 livres -= et veut que
ses filles soit contentes = à Marie Bonnette sa petite fille & filleule une
robe faite et garnie = à autres 5 sols = héritière Louise Fobye sa femme
pour jouir sa vie durant en ensuite rendre son héritage à Marie Quintanelle
son autre fille femme de François Faissat, laquelle pourra faire de son héritage
à ses plaisirs et ne pouvant faire susdite rémission, alors fait héritière après
sa femme ledit Marie =- acte château de Beaufort, maison du testateur où git
malade près de son feu en présence de mre Pierre Lasalle prieur d'Arre
Jean Rigal, Guillaume Nougarède, de la Rigalderie, Bauzely Nougarède
vieux du mas de la Rigalderie, Amans Dourbias la Fontaine, Gaspard Raoul
Moise Donadieu, du château de Beaufort »

Plus récent : Marie Quintanel, fille du précédent, dont le contrat de mariage a été conclu en 1648 à Aulas avec François Faissat dont je parle à la lettre F.


Il semble que la famille Quintanel fût très liée à la famille Faissat - sans doute par intérêts financiers - car les soeurs de Marie Quintanel, Madeleine et Antoinette, se sont respectivement mariées avec Pierre et Bernard Faissat. Après tout, quoi de plus normal que de trouver des faïsses sur une parcelle de terre ?

Non loin de Blandas se trouve le fameux Cirque de Navacelles ! (Source : CPA Delcampe)



A demain pour la lettre !

lundi 18 novembre 2019

Les patronymes rares de ma généalogie : P comme PLANACASSAGNE

Bonjour fidèle lectrice, fidèle lecteur !


Pour ma première participation au Challenge AZ lancé par Sophie Boudarel (La Gazette des Ancêtres) en 2013 (voir ici), je me lance dans un thème a priori simple : les patronymes rares parmi les ancêtres de mes filles.

Je m'impose deux règles (que je m'autorise quand même à transgresser) :


  • Il faut que ce soit des ancêtres directs et non des collatéraux,
  • Moins de 100 naissances recensées en France sur la période 1966-1990 (selon INSEE/Geopatronyme).


Continuons avec la lettre !


Patronyme : PLANACASSAGNE
Nombre de naissances sur la période (1966-1990) : 1 avec cette orthographe !
Département le plus fréquent sur cette période : Gironde
Nombre de naissances au XIXè siècle (Filae) : 118


Origine/Etymologie : Il existe beaucoup de variantes : Plainecassagne (13 entre 1966 et 1990), Plainecassagnes (5), Pleinecassagne (19), Pleinecassagnes (8), et Plenecassagne (45) qui semble être la plus répandue aujourd'hui. Selon Geneanet ce nom désignerait un lieu-dit et signifierait chênaie située sur un plateau.


Plus ancien ancêtre de mon arbre : Jean Planacassagne, sosa 32192 de mes filles, marié à Jeanne Vayssières. Je ne sais rien sur eux.

Plus récent : Antoinette Planacassagne, sosa 503, dont la date de naissance est incertaine. Elle est la fille de Bernard, Bourgeois de Lugan (Aveyron), et de Marguerite de Morlhon. Elle y a épousé Pierre Alazard (Lugan 1725 - Montbazens 1802) en 1763. Elle est décédée dans la même commune en 1810. Je leur connais au moins quatre enfants mais il a dû y en avoir d'autres.

Cette branche a toujours été aveyronnaise - notamment Lugan où les plus anciens étaient sires - jusqu'à ce qu'une descendante, Catherine Marty, rencontre un certain François Bernussou (1803-1888) qui la fera migrer vers le Gard.

Montbazens et Lugan, fiefs des Planacassagne - Carte de Cassini (Geoportail)

Idem avec Heredis



Les Planacassagne se sont toujours unis avec des familles plus ou moins bourgeoises voire nobles. La famille maternelle d'Antoinette, les de Morlhon et les de Marcilhac, est d'ailleurs reliée aux Arpajon et in extenso aux Bourbon Roussillon. Ainsi nous voilà empétrés avec des inconnus comme Charlemagne...


Ascendance d'Antoinette Planacassagne. Dès qu'on trouve du sang bleu, cela devient ingérable !

Les patronymes rares de ma généalogie : O comme ORLIAGUET

Bonjour fidèle lectrice, fidèle lecteur !


Pour ma première participation au Challenge AZ lancé par Sophie Boudarel (La Gazette des Ancêtres) en 2013 (voir ici), je me lance dans un thème a priori simple : les patronymes rares parmi les ancêtres de mes filles.

Je m'impose deux règles (que je m'autorise quand même à transgresser) :


  • Il faut que ce soit des ancêtres directs et non des collatéraux,
  • Moins de 100 naissances recensées en France sur la période 1966-1990 (selon INSEE/Geopatronyme).


Continuons avec la lettre !


Patronyme : ORLIAGUET
Nombre de naissances sur la période (1966-1990) : 47
Département le plus fréquent sur cette période : Corrèze
Nombre de naissances au XIXè siècle (Filae) : 582


Origine/Etymologie : Il s'agit à l'origine d'un toponyme, Orliaguet étant une commune de la Dordogne. Mais dans mon cas il s'agit plutôt du hameau du même nom situé à Gimel-les-Cascades (Corrèze).


Plus ancien ancêtre de mon arbre : François Orliaguet, sosa 17224-G15, mentionné dans l'acte de mariage de son fils Michel (sosa 8612-G14) avec Léonarde Hospital célébré à Corrèze le 29 juin 1627.


Mariage Michel Orliaguet x Léonarde Hospital - Corrèze 1627 - Source AD19


Plus récent : Léonarde Orliaguet, arrière-petite-fille du précédent, née en 1678 au hameau d'Orliaguet, paroisse de Saint-Pardoux de Gimel-les-Cascades et décédée en 1736 au bourg de la même commune. Elle était mariée avec Jean Faucher dont au moins un fils, Michel.


Extrait d'une carte de Cassini représentant le hameau d'Orliaguet en Corrèze - Source Géoportail

Orliaguet aujourd'hui - Source Géoportail


A demain pour la lettre !

samedi 16 novembre 2019

Les patronymes rares de ma généalogie : N comme NARD

Bonjour fidèle lectrice, fidèle lecteur !


Pour ma première participation au Challenge AZ lancé par Sophie Boudarel (La Gazette des Ancêtres) en 2013 (voir ici), je me lance dans un thème a priori simple : les patronymes rares parmi les ancêtres de mes filles.

Je m'impose deux règles (que je m'autorise quand même à transgresser) :


  • Il faut que ce soit des ancêtres directs et non des collatéraux,
  • Moins de 100 naissances recensées en France sur la période 1966-1990 (selon INSEE/Geopatronyme).


Continuons avec la lettre N !


Patronyme : NARD
Nombre de naissances sur la période (1966-1990) : 53
Département le plus fréquent sur cette période : Corrèze
Nombre de naissances au XIXè siècle (Filae) : 768


Origine/Étymologie : Aphérèse d'un nom de personne. Exemple : Bernard ou Léonard, ce dernier étant très courant en Corrèze en tant que prénom.


Plus ancien ancêtre de mon arbre : Antoine Nard, sosa 2144 de mes filles, décédé à Vitrac-sur-Montane (Corrèze) en 1702, époux de Léonarde Reyt.



Plus récent : Jeanne Nard, mon AAGM, née en 1846 à Saint-Bonnet-Elvert, de Marie Nard et de père inconnu, et décédée à Paris (Hôpital Lariboisière) en 1921. Elle était l'épouse de Julien Bourdin-Grimand, un Aindinois né en 1850 et décédé en 1892 à Paris, même hôpital. Ensemble, ils ont eu six enfants dont seulement deux ont atteint l'âge adulte. Ils ont migré à Pantin (Seine-Saint-Denis) après leur mariage à Tulle en 1877. Je parle de Jeanne dans ce billet et de son grand-père dans celui-ci. Elle avait également un frère, Pierre, né aussi de père inconnu, qui est resté dans leur commune d'origine. Bien que marié, il est décédé sans postérité.


La famille Nard est un pur produit corrézien, localisée principalement à Saint-Bonnet-Elvert et à Gimel-les-Cascades. Si mon AAGM Jeanne n'avait pas rencontré mon AAGP Julien, alors cantinier au 80e de ligne, sa descendance ne serait peut-être pas sortie du département ou alors bien plus tard. Ceci dit, beaucoup de Corréziens ont migré vers la capitale au XIXè siècle mais ce ne fut pas le cas de mes collatéraux. Jeanne Nard et son époux ont migré vers la capitale suite au départ à la retraite militaire de ce dernier. Il s'est alors reconverti en fondeur en suif* alors que Jeanne était blanchisseuse.

* Fondeur de graisses animales utilisées pour faire des chandelles et des savons (vieuxmetiers.org)

CPA de Saint-Bonnet-Elvert trouvée sur Delcampe.net


A demain pour la lettre !

vendredi 15 novembre 2019

Les patronymes rares de ma généalogie : M comme MIALHET

Bonjour fidèle lectrice, fidèle lecteur !


Pour ma première participation au Challenge AZ lancé par Sophie Boudarel (La Gazette des Ancêtres) en 2013 (voir ici), je me lance dans un thème a priori simple : les patronymes rares parmi les ancêtres de mes filles.

Je m'impose deux règles (que je m'autorise quand même à transgresser) :


  • Il faut que ce soit des ancêtres directs et non des collatéraux,
  • Moins de 100 naissances recensées en France sur la période 1966-1990 (selon INSEE/Geopatronyme).


Continuons avec la lettre !


Patronyme : MIALHET
Nombre de naissances sur la période (1966-1990) : 0 / 171 sans le h
Département le plus fréquent sur cette période : Tarn (sans le h)
Nombre de naissances au XIXè siècle (Filae) : 21 / 2153 sans le h


Origine/Étymologie : Obscure. Sous la forme Mialet ce serait un toponyme aveyronnais. la forme avec le h serait occitane (se prononce alors Miaillet). Si je choisis cette orthographe c'est parce que c'est celle qui a été retenue pour la dernière représentante des ancêtres de mes filles. Cette orthographe aurait aujourd'hui disparu à en croire l'INSEE.


Plus ancien ancêtre de mon arbre : Jean Mialhet, orthographié Miallet, sosa 1568 de mes filles, décédé à Viane (Tarn) en 1694 mais n'en était pas originaire. Il y a vécu à partir de 1667. Son origine est inconnue à ce jour.

Vue générale de Viane - CPA capturée sur Delcampe


Plus récent : Philippine Mialhet, sosa 49 de mes filles, née à Viane en 1840 et décédée en 1930 à Saint-Geniès-de-Fontedit (Hérault) chez son fils unique Paul Philippe Fabre. Elle était l'épouse de Jacques Fabre (1829-1901) avec qui elle avait eu aussi une fille, Julie épouse Séguier.

Là encore, mes Mialhet ont très peu voyagé ! On les retrouve entre Viane (et sa section Gijounet devenue commune au 19e siècle) et Lacaze, dans le canton de Lacaune. Ce n'est que parce que Philippine était très âgée qu'elle s'est retrouvée chez son fils dans le département voisin, tandis que plusieurs de ses soeurs se sont mariées à Pomérols.


Fratrie de Philippine Mialhet (Heredis)



A demain pour la lettre N !