mercredi 22 mai 2019

Enquête photo #5 : La photo de mariage découpée

Cette enquête photo est particulière... Car la photo n'est pas entière ! Il s'agit du premier mariage de mon grand-père Marcel Bourdin-Grimaud (1907-1982) avec Marcelle Trintignac (1912-1971) célébré à Aubervilliers en 1932.

Mariage de Marcel Joseph François Bourdin-Grimaud et Marcelle Raymonde Trintignac - Aubervilliers 1932 - Collection familiale


Alors pourquoi cette photo a-t-elle été découpée ? Je pense que la raison est évidente : ils ont divorcé en 1937. Je vais vous en épargner les causes mais il semble que mon grand-père en est ressorti plutôt rancunier car c'est lui qui aurait massacré cette pauvre photo.

Première étape : l'identification


Pour certaines des personnes présentes sur cette photo, cela a été une simple formalité de les identifier :
  • à l'extrême-droite : mon GP Marcel. On voit également la main de son ex-épouse dont je ne connais pas le visage par ailleurs.

Photo de 1927 - Collection familiale

  • à sa droite : sa mère, Marie Céline Bernoville (1886-1954) veuve Joseph Bourdin-Grimaud (1881-1927).

Marie Céline Bernoville en 1931 - Collection Familiale


Pour les deux autres, c'est plus compliqué. L'homme ne fait pas partie de la famille proche de mon grand-père, qui était fils unique et qui ne fréquentait pas ses cousins germains. Il était en revanche très proche d'un cousin du côté maternel mais je sais que ce n'est pas cette personne. J'ai donc cherché du côté des témoins du mariage :

"...En présence de : Louis Roger LEIDINGER, Tourneur, 96 avenue de la République à Aubervilliers et Lucien Urbain PASQUET, Gardien de la Paix, 27 avenue de la République à Aubervilliers..."

Précisons d'abord qu'avant de commencer cette recherche, les archives de la Seine-Saint-Denis n'étaient pas encore en ligne, du moins sur la période qui m'intéressait, c'est à dire bien après 1902.

J'ai donc commencé par Louis Roger Leidinger, son patronyme étant moins répandu que l'autre. Grâce au site Internet Geopatronyme, on voit qu'il n'y a eu que cinq naissances entre 1891 et 1915 dans la région parisienne. La recherche est donc rapide et on retrouve notre témoin dans le 10è arrondissement, le 3 avril 1908. Il se marie en 1930 à Aubervilliers et s'éteint en 1972 à Montfermeil. 
Ma recherche est longtemps restée au point mort jusqu' à ce que les archives mettent enfin en ligne l'Etat Civil, les recensements et les listes électorales. 

L'importance des recensements et des listes électorales


Je retrouve le couple Leidinger dans les recensements d'Aubervilliers de 1936 à l'adresse indiquée dans l'acte de mariage. Malheureusement, aucun enfant n'est répertorié. Ma recherche s'arrête donc là pour un temps, j'y reviendrai.

Je passe donc à Lucien Pasquet que je retrouve dans les listes électorales d'Aubervilliers ! grâce à ces dernières, j'apprends qu'il est né à Clichy le 28 avril 1904 et qu'il a épousé Suzanne Trintignac en 1924 ! Cette dernière n'est autre que la sœur de Marcelle. Lucien Pasquet était donc le beau-frère de mon GP. En revanche, cela ne confirme ni n'infirme que c'est lui qui est présent sur la photo. Je penche plutôt du côté de Louis Leidinger car : s'il posait à côté de mon GP, ce devait être son ami et non une personne proche de l'autre famille.

La magie de Geneanet


Quelques temps plus tard, je découvre qu'une personne a mis un arbre en ligne avec une famille Leidinger ! Miracle, elle correspond avec la mienne. Après prise de contact avec sa propriétaire, je découvre qu'il s'agit de la petite fille de Louis Leidinger. Je lui envoie donc ma photo et la réponse survient peu de temps après : il s'agit bien de son grand-père ! Geneanet et les autres sites spécialisés du genre sont vraiment magiques pour ça. J'ai pensé, à tort, que le couple Leidinger n'avait pas eu d'enfant mais ils en ont eu en réalité trois. Le premier étant né six ans après leur mariage, c'est à dire en 1936, sans doute après le recensement.

L'enquête n'est pour autant pas terminée car il me reste la jeune fille à identifier mais là, aucune piste.

Seconde étape : retrouver la photo complète ?


Cette seconde étape va être une sorte de bouteille à la mer. Et si quelqu'un, dans la famille Trintignac, avait eu et gardé une copie de cette photo ? Retrouver des descendants vivants reste une tâche compliquée et délicate selon la sensibilité des dits descendants. Je ne vais donc citer ci-après aucune personne encore vivante - je n'en ai à ce jour pas retrouvée de toutes façons.

Le remariage de Marcelle Trintignac


Marcelle s'est remariée, toujours à Aubervilliers, en 1939 avec un certain Fernand Robert Désiré Riquet (Saint-Quentin 1911 - Marseille 1972). J'avais demandé cet acte de mariage à la mairie mais c'était resté lettre morte. Depuis, les AD93 ont mis les actes de mariages jusque dans les 40 en ligne. Le couple a de toute façon divorcé en 1948. Je ne leur connais aucun enfant et ce patronyme est tellement courant que je risque de m'éparpiller pour rien. Cependant, d'après les TD d'Aubervilliers, il y a eu une fille née en 1942 portant ce nom. Elle est a priori toujours en vie ou bien elle est décédée très jeune. Si elle est mariée et qu'elle porte le patronyme de son époux, j'aurai du mal à la retrouver.

La fratrie Trintignac


A ce jour j'ai retrouvé un frère et une sœur de Marcelle Trintignac :
  • René Lucien (Aubervilliers 1908 - Saint-Martin-du-Tertre 1960), marié en 1930 avec Mathilde Louvet à Aubervilliers dont a priori un enfant et des petits-enfants d'après des arbres privés sur Geneanet.
  • Suzanne Léontine (Aubervilliers 1906 - Eaubonne 1958), mariée en 1924 avec Lucien Urbain Pasquet  (Clichy 1904 - Aubervilliers 1977), dont au moins un enfant né en 1924 mais malheureusement mort pour la France à Francfort en 1945. Je dois encore faire des vérifications pour confirmer que c'est la bonne personne et non pas un homonyme.
D'après Geneanet, il y aurait une autre sœur, née en 1916 mais je ne retrouve pas l'acte de naissance pour l'instant. Les informations, recopiées plusieurs fois, sont erronées. 

Reste à faire


Il me reste plusieurs pistes à explorer pour espérer reconstituer cette photo. Mes chances sont minces mais je pense que cela vaut la peine d'essayer. Par ailleurs, je trouve ce genre de recherches palpitant; c'est à rapprocher du métier de généalogiste-chercheur chez les successoraux, métier que j'aurais rêvé exercer.

En bref  :
  • Rechercher l'existence d'une tombe de Fernand Riquet ou de Marcelle Trintignac. Qui dit tombe, dit concessionnaire et ayant-droit.
  • Contacter les personnes qui ont publié les informations sur le couple Trintignac-Louvet, [FAIT] Mais réponse négative.
  • Retrouver la dernière sœur.
Comme pour mes autres enquêtes inachevées, je mettrai à jour celle-ci au fur et à mesure de mes progrès.

samedi 18 mai 2019

RDV Ancestral : Le banc des mémés !

Que c'est bon de quitter la capitale pour se retrouver en région - je n'aime pas dire province car ce mot signifie pays vaincu - loin des misères et des tracas. Cette région, c'est l'ancienne Picardie, faisant maintenant partie des Hauts-de-France, plus précisément l'Aisne, terre de nombreux de mes ancêtres paternels.
Je suis donc à Château-Thierry où ma grand-mère a vécu une partie de son enfance et adolescence avant d'aller travailler à Paris dans ce qui allait s'appeler la SNCF. La commune est aujourd'hui plutôt urbanisée mais largement plus verte que mon environnement francilien habituel si bien que j'ai l'impression de respirer un grand bol d'air pur quand je m'y trouve.
Depuis la gare, je décide de me rendre à pied au cimetière où est inhumée Berthe, la mère de ma grand-mère. Il n'y en a que pour une vingtaine de minutes, je pourrai pendant ce temps voir ce qui a changé depuis ma dernière venue il y a quelques années.

Mais lorsque je sors de l'enceinte de la gare c'est un panorama inédit qui s'offre à ma vue ! Ce qui était goudronné ne l'est plus; les voitures me sont inconnues et je ne vois aucun monospace ou autres SUV ressemblant à des tanks; les gens sont habillées autrement - il y a beaucoup plus de mini-jupes et de costumes trois-pièces ! Il n'y pas à en douter je suis arrivé dans les années 60 ! Je n'ai pourtant pas emprunté le train volant de Emmett "Doc" Brown.

Reprenant mes esprits, je décide de changer mes plans et de trajets. Hé oui ! Ce n'est plus au cimetière que je vais voir Berthe mais directement chez elle car elle vivait encore dans les sixties. Le problème est que mon GPS ne fonctionne plus - forcément ! - et que je ne connais pas la rue des Filoirs, où Berthe habitait. Pas de problème, je vais sûrement croiser tout un tas de monde qui saura m'aider à me repérer.

C'est en avançant sur un chemin jouxtant une zone pavillonnaire que j'entends une voix lointaine qui me parait vaguement familière :

- Allez Gisèle, c'est à ton tour de nous prendre en photo !

Gisèle, comme ma grand-mère, fille unique de Berthe et d'un père qui a refait sa vie ailleurs. Une coïncidence sans doute, ce prénom étant encore assez courant à l'époque. Je décide de me rapprocher de cette voix, bientôt accompagnée par d'autres, je dirais trois. Et soudain, je les vois, toutes les quatre. Je les reconnais toutes bien que je n'en aie connu que deux d'entre elles.

La fameuse Gisèle est bien ma grand-mère. Elle est avec sa mère et Marie Jeanne (Leroy 1892-1988), la cousine germaine de cette dernière, assises sur un banc de pierre. Debout, en face d'elles, il y a Paulette (Coquelet 1918-2002), la fille de Marie-Jeanne, qui tient un appareil photo. Je sais à cet instant en quelle année exacte je suis : 1965, car j'ai les photos issues de cette rencontre entre cousines. Quelle chance j'ai de me retrouver avec elles !

Marie-Jeanne Leroy, dite Mémé Jeanne, 73 ans, Berthe Nique, dite Mémère, 77 ans, et Gisèle Bousse, 51 ans - Collection familiale - 1965.

Marie-Jeanne Leroy, Paulette Coquelet, 47 ans, et Berthe Nique - Collection familiale - 1965


Elles ne me remarquent pas tout de suite alors que j'écoute leur conversation comme un vilain curieux. Je peux déjà affirmer que Mémé Jeanne nourrit bien le cliché de sa profession : elle était concierge à Paris. Elle semble tout savoir sur quiconque ! Paulette n'est d'ailleurs pas en reste et tient bien de sa mère, un vrai moulin à paroles. Je suis moins surpris la concernant : j'avais 22 ans quand elle a quitté ce monde, je l'ai donc très bien connue. Quant à ma grand-mère et mon arrière-grand-mère, elles semblent être plus discrètes mais boivent les mots de leurs cousines avec délectation.

- Oh Berthe, au fait, tu sais qui nous avons vu avec Paulette, hier au Centre Ville ? M. Capelle ! Dit Mémé Jeanne.
- Mon voisin ? Mais il ne sort quasiment jamais sauf pour aller chez le coiffeur.
- Précisément, il y était ! Cela m'a d'ailleurs étonné, vu le peu de cheveux qu'il lui reste, glousse la vieille dame.
- Allons Maman, la reprend Paulette, enfin, ce n'est pas très gentil. Tout le monde l'aime bien M. Capelle, on a eu de la chance de pouvoir le croiser vu qu'on ne vient à Château qu'une fois par mois. D'ailleurs, Gigi, il y avait Margot, tu sais, sa dernière fille. Qu'est ce qu'elle a changé, c'est une adulte maintenant. Elle pourrait rencontrer ton Bernard !
- Ma chère cousine, mon fils travaille à Paris, tu le sais bien, comment pourrait-il passer du temps avec une fille de Château ? Et puis, il n'a même pas dix-huit ans, il a tout son temps, entends-je répondre ma grand-mère au sujet de mon père.

A force de rester planté non loin d'elles, je finis par être repéré par l'aînée des quatre, c'est-à-dire mon arrière-grand-mère, Berthe.

- Bonjour jeune homme, on peut vous aider ? Que faites-vous ici, vous n'avez pas l'air d'être du coin ?
- Je, euh, balbutié-je
- Attends, maman, il me dit quelque chose cet homme, je crois l'avoir déjà aperçu, mais je ne sais plus où ! Non, c'est impossible, je dois me tromper, il devrait être beaucoup plus vieux et pourtant...

Me voilà troublé, m'aurait-elle vu lors de mon premier RDV Ancestral ? Pourquoi pas, il ne faut plus s'étonner. Je me suis déjà retrouvé miraculeusement en 1945 et maintenant en 1965... Pour autant, je ne dois pas révéler mon identité, ce serait un choc pour ma grand-mère, qui ne me connaitra jamais.

- Non, Madame, dis-je finalement, c'est impossible. C'est la première fois que je viens ici. Je viens du Sud de la France. J'allais au cimetière et pour une raison qui m'est inconnue, j'ai été attiré par votre discussion. Pardon pour mon indélicatesse.
- Alors, Monsieur, vous vous êtes égaré ! Le cimetière est dans l'autre sens, répond alors Marie-Jeanne Leroy. Mais, excusez-moi d'être indiscrète, mais sur la tombe de qui allez-vous vous recueillir ?
- Mes grands-parents, Madame, j'ai pas mal de famille dans les environs (dont vous quatre aurais-je envie d'ajouter), je suis axonais pour un quart.

Voyant ma grand-mère me scruter, je décide de me soustraire tant le trouble semble la gagner.

- Mesdames, je vous remercie d'avoir corrigé ma direction, je ne vais pas vous ennuyer plus longtemps. Je vous souhaite une bonne journée.
- On vous en prie, Monsieur, répond ma cousine Paulette, dommage que vous ne restiez pas, vous auriez pu nous parler de votre famille. Peut-être nous connaissons-nous, Château-Thierry n'est pas si grand.
- Une autre fois peut-être, abrégé-je à la limite de la politesse.
- Nous nous retrouvons souvent ici, vous savez, reprend Berthe, nous aimons cet endroit pour son calme et le banc n'est quasiment jamais occupé. Nous pouvons discuter librement. Enfin pas toujours, dit-elle en appuyant son regard sur moi avec un demi-sourire entendu.
- C'est d'accord, promets-je tout en sachant que l'occasion ne représentera sans doute jamais, 2019 me rappelant soudain à elle.

En effet, je me réveille dans la gare de Château-Thierry, à mon époque. Ai-je rêvé ? Sans doute. Pourtant mon "banc des mémés" semble si réel. Il faut que je retourne voir s'il est encore là. J'aurai peut-être alors une nouvelle fois ce souvenir, qui n'en est pas un, solidement impregné dans ma mémoire.


Les protagonistes de ce RDV Ancestral sont encadrées en noir

mercredi 1 mai 2019

Enquête photo #4 : Ne jamais négliger les remariages !

Après ma laborieuse (mais loin d'être achevée) enquête #3 laissez-moi cette fois vous conter celle-ci qui s'est soldée par un résultat fructueux !

Voici la photo, bien plus récente que celles de mes enquêtes précédentes; je n'ai pas eu besoin de la dater car la date est inscrite au verso : 1949. Un prénom y figure aussi : Marie-Louise.

Cette photo représente vraisemblablement un couple et ses huit enfants !


Marie-Louise - 1949 - Archives familiales


Origine de la photo et première conclusion hâtive


Cette photo me vient de mes grands-parents paternels Marcel Bourdin-Grimaud (Paris 1907 - Montfermeil 1982) et Gisèle Bousse (Etampes-sur-Marne 1914 - Aubervilliers 1970). Or, il se trouve que mon grand-père avait une grande-tante Marie-Louise du côté de sa mère. Il s'agit de Marie-Louise Doyen, née le 12 janvier 1884 à Grougis (Aisne) et décédée le 8 avril 1959 à Saint-Quentin. C'était la soeur de Célestine Marie Augustine Doyen (1861 - 1889), grand-mère maternelle de mon grand-père. 
Marie-Louise Doyen s'est mariée le 8 juin 1901 à Fontaine-lès-Clercs (Aisne) avec Théodat Ernest Emile Degrémont (Fontaine-lès-Clercs 1881 - id. 1936) dont huit enfants, nés entre 1901 et 1912.

Pourquoi cela ne colle pas ?
  • OK, il y a huit enfants sur la photo mais celle-ci date de 1949 ! Le premier est donc né dans les années 20 et le bébé vers 1948-1949 donc ça ne peut pas être les enfants Degrémont.
  • Théodat Degrémont est décédé en 1936 donc il ne peut pas être sur la photo.
  • En 1949 Marie-Louise Doyen avait 65 ans. La supposée mère des huit enfants de la photo parait bien plus jeune.
  • Parmi les huit enfants de Marie-Louise Doyen, trois sont décédés en bas âge.
Après, on pouvait s'imaginer que Marie-Louise Doyen se fût remariée puis qu'elle fût en présence, non pas de ses enfants, mais de ses petits-enfants. Mais elle ne s'est pas remariée. 

Il s'agissait évidemment d'une autre Marie-Louise.

Ne pas négliger les beaux-parents


Mes grands-parents paternels étaient tous les deux des enfants uniques et avaient très peu de cousins germains, non cotoyés pour certains. La recherche a donc été expéditive de ce côté-là et bien sûr infructueuse.
Je me suis alors rappelé que leurs mamans respectives s'étaient remariées !

Marie Céline Bernoville (Grougis 1886 - Paris 1954), mère de mon grand-père, était veuve de Joseph Bourdin-Grimaud. Elle s'était remariée avec Alexis Jean-Baptiste Loncq (Vénerolles 1883 - Limeil-Brévannes 1951) en 1934 à Pantin. Alexis Loncq était, lui, deux fois veuf. J'ai donc vérifié s'il avait eu des enfants : j'en ai trouvé trois. Alfred (grâce aux archives du Nord), Paul (grâce au faire-part ci-dessous) et... Marie Louise ! Hélas ! cette dernière est décédée à l'âge de deux ans.


Faire-part de décès de mon AGM Marie Bernoville retrouvé sur Geneanet


Berthe Louise Irma Nique (Remigny 1888 - Château-Thierry 1969), mère de ma grand-mère, était divorcée de Paul Victor Bousse. Elle s'était remariée avec Paul Emile Lécluse (Givet 1879 - Château-Thierry 1943) qui lui était divorcé en premières noces et veuf en deuxièmes. Avec sa première épouse Eugénie Marie Poncelet (Hierges 1880 - Givet 1932) il avait eu deux enfants : Marie Louise (Givet 1907 - La Rochelle 1960) et René Marcel Eugène (Givet 1909 - La Rochelle 1970).

Tiens, Marie Louise !

Marie Louise Lécluse a épousé Eugène Fruchard (Melle 1902 - ?) en 1927 à Givet, dont Jacques (1928) et Colette (1931) nés dans la même ville. Mais qu'est ce qui prouve que ce sont bien eux ? Il manque six enfants à l'appel !


Gallica à la rescousse


Gallica, le site de la BNF, est magique ! Et encore plus l'indexation faite par Geneanet ! Au hasard d'une recherche sur mon couple Lécluse - Fruchard, je suis tombé sur cette publication du Journal Officiel :

Extrait du JO du 24/08/1939 - Gallica, BNF

En clair, Marie Lécluse, épouse Fruchard, habitant à La Rochelle, a obtenu une médaille de bronze en 1939 car elle était mère de cinq enfants. Plus guère de doute : les noms et ville correspondent. Les trois autres enfants ont dû naître entre entre 1939 et 1949 soit dans les Ardennes soit en Charente Maritime. L'âge présumé des bambins de la photo en atteste.


Conclusion


J'ai donc identifié quatre personnes sur cette photo : les époux Fruchard-Lécluse et leurs deux premiers enfants Jacques et Colette (les deux premiers en partant de la gauche). Il me reste les six autres enfants, probablement toujours vivants aujourd'hui.

En définitive, quand il y a un remariage suite à un divorce ou à un veuvage, il ne faut jamais négliger la première famille des pièces rapportées ! Autrement, on passerait à côté d'informations primordiales dans nos recherches généalogiques.

Mise à jour du 15/12/2019 : Grâce à un gentil bénévole du Fil d'Ariane, j'ai pu avoir les actes de naissance de quatre enfants ainsi que les dates de naissance des deux derniers (actes non communicables car moins de 75 ans). Cinq parmi les huit sont malheureusement déjà décédés. J'ai maintenant l'identité de toutes les personnes de cette photo !