samedi 17 octobre 2020

RDV Ancestral : voyage dans l'au-delà, épisode 7

 Pour vous rafraîchir la mémoire, l'épisode précédent est par ici !


Je suis de retour à Aubervilliers en compagnie de mes quatre aînées - dont deux invisibles, n'oublions pas - et en direction de l'appartement de mes grands-parents où j'avais laissé mon père. Je suppose qu'il a eu suffisamment de temps pour se remémorer le passé avec eux et qu'il sera très en joie de revoir sa mémère, sa tante et les cousines. 


C'était ici, souvenez-vous...


Je me gare, toujours avec une facilité déconcertante alors qu'en temps normal c'est toujours blindé dans cette rue Henri Barbusse, puis invite mes accompagnatrices à me suivre. Une fois arrivé au niveau de la porte de l'appartement en question, je frappe cette dernière comme l'autre fois. De nouveau, la voix de mon grand-père Marcel se fait entendre m'invitant à entrer.

- Me revoilà, fais-je, et en bonne compagnie !
- Voyons... Berthe, Jeannette, Jeanne et Paulette avec vingt ans de plus, ahahah, tu nous as ramené toutes les vieilles ? me répond mon aïeul, hilare, tu aurais pu t'abstenir, ici c'est un studio, pas le château de Versailles !
- Toujours aussi élégant, Marcel ! répondent en chœur Paulette et sa mère.

Je n'entends évidemment pas Berthe et sa sœur puisqu'elles me sont toujours invisibles mais au vu de la manière dont Marcel a aussitôt baissé les yeux, je pense qu'il a dû se prendre une magnifique reprise de volée verbale de la part de sa belle famille.

Dans un coin du studio, j'aperçois mon père qui semble étreindre une forme invisible. C'est évidemment sa mère. je n'ose à peine imaginer tout ce qu'ils ont pu se raconter pendant mon absence, cela a sans aucun doute fait sortir leur rivière d'émotions de son lit de souvenirs.

Au centre, je remarque une petite table sur laquelle se trouve deux verres et une bouteille d'anisette. 

- Je vois que vous n'avez pas perdu de temps, dis-je tout haut en désignant la scène alcoolisée, ce n'est pas la cirrhose qui vous fait peur à ce que je vois. Tiens, Grand-Père, tu ne le sais sans doute pas, mais ton grand-père en est mort, en 1892, il avait 42 ans. Quant à ton père...
- Pas besoin de me le rappeler, mon père est mort d'une crise cardiaque, en pleine rue, à 45 ans. Il livrait du vin. Il devait sans doute le boire aussi. On ne se refait pas, c'est de père en fils. Je suis sûr, d'ailleurs, que toi-même, tu ne bois pas que de l'eau fraîche, hein ?
- Touché, je concède alors en détournant mon regard vers mon père, amusé.

Réalisant que je digresse de mes objectifs principaux, à savoir trouver un moyen de dialoguer avec les invisibles puis retrouver le fameux père Bousse, je reprends le fil de la discussion.

- Bon, ce n'est pas tout ça, j'ai un problème à résoudre : j'aimerais bien voir celles que je n'ai pas connues de mon vivant...
- Mais on t'a déjà dit que c'était impossible, me répond mon père, Bernard.
- Peut-être bien mais qu'en savez-vous au juste ? insisté-je, vous n'avez jamais réellement cherché à régler ce problème. D'ailleurs en ce moment même vous vous voyez tous les uns les autres donc, forcément, cela ne vous vient pas à l'esprit alors que moi, il me manque trois personnes ! Gisèle, Berthe et Jeannette !

Tandis que je m'emporte dans mon délire, je ressens plusieurs souffles autour de moi, comme des courants d'air. Serait-ce mes aïeules qui se déplacent tels des fantômes ? Pourraient-elles faire comme dans Ghost* en se concentrant un peu, à la manière de Patrick Swayze ? Ce serait un bon début à défaut de les voir complètement. 

Alors que je m'apprête à poursuivre mon quasi monologue, elles apparaissent soudain, comme par miracle - peut-on parler de miracle dans cet univers étrange ? -, toutes les trois également étonnées par ma visibilité soudaine.

- Oh, nous te voyons enfin ! s'exclame Gisèle, ma grand-mère, comme tu ressembles à Bernard !
- C'est vrai, confirme Berthe, à côté de sa fille.
- Assurément ! renchérit Jeannette, la sœur de cette dernière.
- Il parait, il parait, réponds-je modestement avant d'enchaîner, sautant du coq à l'âne, voilà un problème de résolu. Passons aux choses sérieuses.
- C'est-à-dire ? me demande ma grand-mère.
- Eh bien, je recherche ton père, ma chère grand-mère.
- Mon père... Je n'en ai pas, à moins que tu ne parles de Papaul, mon beau-père, me répond-elle la mine sombre.
- Non, non, ma fille, il cherche ton géniteur, reprend sa mère, je ne voulais pas l'aider au départ mais quand il m'a dit que j'aurais l'occasion de te revoir , je n'ai pas hésité.
- Quel intérêt ? coupent, à l'unisson, mon père et mon grand-père.
- Une obsession de généalogiste ! C'est le seul ancêtre récent dont je ne connais pas le visage et maintenant que je suis là, autant en profiter. D'ailleurs, je n'ai pas même pas pensé à demander aux personnes qui l'ont connu : comment était-il physiquement ? Son visage ? Je n'ai qu'une vague idée grâce à sa fiche matricule.
- Eh bien, je ne l'ai plus revu après notre divorce en 1920, dit ma bisaïeule, j'ai vécu près de 50 ans après, bien suffisamment pour oublier son visage... Ta grand-mère et Paulette ne l'ont jamais vu tandis que ma cousine...
- Eh bien moi, c'est pareil, je ne l'ai pas beaucoup vu donc je ne m'en souviens guère, termine Mémé Jeanne.

La belle affaire, mes ancêtres ont terminé leur vie sans avoir eu de maladie leur touchant la mémoire mais voilà qu'elles me font le coup de l'Alzheimer. C'est trop facile.


J'ai au moins le signalement... Source FM n°789 bureau de Laon - AD02


Alors, pour tenter de capter l'attention de mon public, je leur révèle le devenir de mon arrière-grand-père, Paul Victor Bousse, après son divorce d'avec Berthe. Ce Reimois, né en 1888 d'un père lorrain et d'une mère ardennaise était le seul survivant d'une fratrie de quatre. S'il a vécu au moins les premières années de sa vie à Reims, il a beaucoup déménagé par la suite. En 1899, ses parents vendent leur salon de coiffure pour s'installer à Neufchâtel-sur-Aisne. Je ne sais rien de l'adolescence de Paul mais lors de son recrutement militaire, il était domicilié au Perreux-sur-Marne, en région parisienne, alors que ses parents habitaient toujours au même lieu. j'ignore ce qu'il y faisait mais son acte de mariage, célébré en 1913 à Etampes-sur-Marne, dans l'Aisne, m'apporte un indice de taille : il était proche de ses cousins dont les parents ont vécu justement dans ladite commune.
Pendant que je raconte tout ça, je vois mon père et son père se désintéresser de mon monologue et retourner à leur Pastis. Soit, j'enchaîne face au reste du groupe exclusivement féminin. Pour l'instant il me semble ne leur avoir rien révélé de surprenant. Après le mariage, ma grand-mère naît en septembre 1914 alors que son père est au front. Sa fiche matricule m'a appris qu'il avait été fait prisonnier par les Allemands en 1915 et qu'il a passé quatre ans en captivité à Darmstadt. A ce sujet, je demande à Berthe :
- Saviez-vous qu'il était captif en Allemagne ? Aviez-vous cherché à avoir de ses nouvelles ? Quand j'étais vivant - à supposer encore une fois que je ne le suis vraiment plus - j'avais entrepris des recherches auprès de la Croix Rouge mais ils n'avaient rien sur lui.
- Oui, je le savais mais je n'ai pas cherché à correspondre.
- Pourquoi ?
Silence assourdissant. Bon, je continue. A son retour en France en 1919, il se retire à Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis) et reprend contact avec Berthe lui demandant de regagner le domicile conjugal ce que cette dernière refuse. Il demande donc le divorce. Là, je n'apprend rien à personne, même aux deux passionnés du breuvage jaune. Je ne m'étale pas trop sur le contenu du jugement de divorce mais la conclusion fut que Berthe a obtenu la garde de ma grand-mère ainsi qu'une petite pension alimentaire. Paul a quant a lui eu le droit de visite un dimanche par mois.


Enregistrement du jugement rendu au tribunal de Pontoise - source AD95



- Il n'a d'ailleurs jamais usé de son droit, me coupe Berthe, nous ne l'avons plus jamais revu.
- Je comprends donc pourquoi il n'est pas indiqué comme décédé sur l'acte de mariage de Gisèle, fais-je en aparté.
- Ah bon ? s'étonne ma grand-mère.
- Oui, il est mort en 1942, trois ans avant ton mariage avec Grand-Père, mais j'y reviendrai plus tard, je reviens sur les faits plus importants.
Très peu de temps après le jugement, il se remarie avec une Parisienne, Louise Boban. Comment et où l'a-t-il rencontrée ? Mystère. Toujours est-il que j'ai cru pendant longtemps qu'ils n'avaient pas eu d'enfant car la fiche matricule du père Bousse n'en faisait mention que d'un seul, ma grand-mère donc. Sauf que non ! A la fin de l'année 1921, ils ont une fille ! Yvonne. La famille part ensuite à Reims pour quelques années avant de revenir en région parisienne, aux Pavillons-sous-Bois aux alentours de 1927.
- Attends, attends, quoi ? intervient ma grand-mère interloquée, j'ai une demi-sœur ?
- Pas possible ! l'accompagne l'unisson quasi toute l'assemblée, sauf mon père à qui je l'avais déjà révélé de notre vivant.
- J'ai été aussi choqué que vous quand je l'ai appris.
- Et que sais-tu sur elle ? me demande Gisèle soudain piquée de curiosité.
- Pas mal de choses mais je vous parlerai d'elle une autre fois si vous le voulez bien. Revenons au père Bousse... 
Les-Pavillons-sous-Bois sera la dernière commune où vivra la famille, ils y changeront plusieurs fois d'adresse au gré de la situation financière de mon arrière-grand-père (il était coiffeur) et de sa seconde épouse (conditionneuse en pharmacie). Paul Victor Bousse s'éteint en 1942 à l'Hôpital Tenon à seulement 53 ans. Sa femme le rejoindra cinq ans plus tard, au même lieu, laissant Yvonne orpheline à l'âge de 26 ans.
- 53 ans ! m'interrompt encore une fois ma grand-mère, je tiens donc de lui pour ce qui est de la longévité !
- Ne t'inquiète pas ma fille, pour le reste, tu tiens bien de moi, la rassure sa mère.
- Toujours est-il que j'aurais bien deux ou trois mots à lui dire. J'aimerais bien qu'on aille le voir, s'exclame Gisèle. Tu connais sa dernière adresse je suppose ?
- Bien sûr mais il y a comme un problème... Je n'ai plus de place dans la voiture et nous serions huit si nous y allions tous, m'inquiété-je.
- Ah non, Bernard et moi, on reste là, ce type n'a aucun intérêt à nos yeux, me lance mon grand-père Marcel, son verre à la main.
- Très bien, mais même à six c'est impossible...
- Tu oublies une chose, mon cher petit-fils, j'étais cheminote et il se trouve que j'ai pas mal d'anciens collègues décédés ! Nous allons prendre le train !
- d'Aubervilliers aux Pavillons-sous-Bois ? Par quel miracle ?
- Fais-moi confiance.

Et tandis qu'elle franchit le pas de la porte, je la vois disparaître ainsi que Berthe et sa sœur Jeannette. 




* Ghost : film de Jerry Zucker, sorti en 1990.

jeudi 1 octobre 2020

#DéfiNapoléon : disparu sans laisser de traces

 


J'apprends l'existence de ce défi d'écriture, lancé à l'occasion de la journée Napoléon Bonaparte organisée par la Fédération Française de Généalogie, à quelques jours de la date butoir qui est le 1er octobre.

Raconter le parcours d'un des soldats de Napoléon de ma généalogie ? Cela tombe bien, je connais au moins deux ascendants en ligne directe - tautologie volontaire - qui ont fait partie de la Grande Armée; mais lequel choisir ? Les deux ont une histoire intéressante à mes yeux mais il a fallu trancher et c'est au gré de mes digressions sur Twitter que mon choix s'est porté sur le jeune héro fugace de cet article : Jean Louis François Pelletier.


Un Picard sans histoire


Jean Louis François Pelletier (sosa 276-G9 de mes filles) est né dans le petit village de Bernoville, dans l'Aisne, le 20 décembre 1783. Il est le fils de Jean Louis François (1748 - an V), valet de charrue et de Marie Madeleine Augustine Poullain (1755 - 1833), fileuse. Par la suite, il emménage avec ses parents dans le village de Grougis, situé à quelques kilomètres. Il y rencontre Marie Marguerite Célinie Mariage (1779 - 1818) - rien à voir avec les Frères accros au thé - qu'il épouse le 26 nivôse de l'an X de la République. Il a tout juste 18 ans et elle 22 ans. Ils auront un fils deux ans plus tard, Louis François. Ensuite plus rien.

Plus rien ? Non, pas d'autres enfants, pas d'acte de décès, rien. 

Mais alors, où est-il ?

J'ai débuté les recherches sur cet ancêtre alors que les différents projets d'indexation de Geneanet n'existent pas encore. J'étais d'ailleurs encore débutant en généalogie et ne faisais pas encore de parallèle avec l'Histoire de France, à tort évidemment. J'ai donc cherché son acte de décès un peu partout, en vain, jusqu'à ce que je tombe sur l'acte de remariage de son épouse, toujours à Grougis, en 1816. Quand on tourne en rond, on en oublie son centre... Je ne vais pas détailler cet acte, car ce n'est pas le sujet ici, mais simplement souligner un élément essentiel qui est mentionné :




« [...] Laquelle ayant eu pour mari le Sr François Pelletier mort depuis plusieurs années aux armées [...] »


Stupeur ! A cette époque encore on indiquait d'habitude la date et le lieu du décès de l'époux et l'acte de décès devait être annexé à celui du mariage. Ici, il est simplement indiqué qu'il est décédé sans préciser l'année ni le lieu. L'élément intéressant reste l'évocation de l'armée. Cela signifie que notre ancêtre est mort soit sur un champ de bataille - ou dans un hôpital - soit pendant un exercice.

Plus tard, je me suis intéressé à son fils, Louis François, sosa 138, qui est décédé jeune, en 1831, à l'âge de 27 ans. Son acte de décès indique la même information sur son père :



« [...] Fils de François Pelletier présumé mort aux armées [...] »

On notera qu'une certitude en 1816 devient une présomption en 1831...


L'Armée de Napoléon


Les fonds de l'enregistrement (série 3Q) du département de l'Aisne n'étant pas en ligne, il a bien fallu chercher d'autres sources pour mettre la main sur ce pauvre disparu. C'est seulement à ce moment-là que j'ai pensé à l'Armée Impériale. François Pelletier étant né en 1783, il y avait de fortes chances qu'il fût enrôlé dans ladite armée. Le hic, c'est que je n'avais aucun moyen simple de le retrouver dans les registres de contrôles de troupes pourtant en ligne sur le site « Mémoire des Hommes » du SHD : je ne connaissais pas le régiment auquel il aurait éventuellement appartenu !
Le moyen de retrouver ce régiment était de déterminer au préalable la répartition des conscrits selon le département et c'est finalement un document essentiel partagé sur le fameux site napoleon.org qui m'a mis sur la voie : « l'état des conscrit que chaque département doit fournir sur la classe 1806, et désignation des corps sur lesquels ils doivent être dirigés ». 



Extrait du bulletin des lois n°1809, lien ci-dessus



Pour le département de l'Aisne, ce document indique que les conscrits devaient faire partie du 32e régiment de ligne. Bien que notre ancêtre devait être a priori de la classe de 1803, je me suis précipité sur les registres numérisés de ce régiment. Il y en a plusieurs en fonction des années mais fort heureusement il y a des tables en fin de registre.

J'ai finalement trouvé mon bonheur sous la cote GR 21 YC 283, page 87 sur 551, matricule n°4096 !




Je note que sur cette fiche il y a une erreur sur son année de naissance : 1785 au lieu, de 1783, ce qui l'a conduit à être conscrit seulement durant l'an XIII. Il y a également une erreur sur sa commune de résidence, notée Grugny au lieu de Grougis.
Pour le reste, on voit qu'au niveau de son signalement, c'était un homme tout à faire ordinaire, mais moins grand que l'Empereur lui-même, 1m61 contre 1m68 selon les sources. On rappellera par ailleurs de ces tailles étaient tout à fait dans la moyenne française pour l'époque contrairement à ce qu'on voudrait encore nous faire croire aujourd'hui.

Les informations les plus intéressantes viennent ensuite : ses affectations et les campagnes auxquelles il a participé.


La bataille de Talavera de la Reina


Toujours d'après le registre, notre Picard prend part aux guerres napoléoniennes et se retrouve très loin de chez lui puisqu'entre 1806 et 1807 il est indiqué être en Prusse et en Pologne, sans doute enrôlé à la guerre de la Quatrième Coalition qui fut formée le 1er octobre 1806 contre la France par le Royaume-Uni, la Russie, la Suède et la Prusse, cette dernière n'acceptant pas la réorganisation de l'Allemagne imposée par Napoléon. 

Ensuite entre 1808 et 1809, son régiment part en Espagne, François Pelletier faisant partie de la 3e Compagnie de Voltigeurs depuis le 1er juin 1808. C'est dans la péninsule ibérique que son destin va alors basculer. Il n'y a guère plus de précisions sur le registre que la phrase suivante : « Rayé des contrôles le 15 mai 1810 pour longue absence, étant à l'hôpital depuis le 29 juillet 1809 ».

La mention du 29 juillet 1809 est un indice précieux car c'est le lendemain de la terrible bataille de Talavera qui opposa la France et la coalition anglo-espagnole, l'Espagne étant sous domination française avec le frère aîné de Napoléon, Joseph, comme roi d'Espagne à ce moment-là. Le 32e ligne dont faisait partie François Pelletier était bien présent à cette bataille, intégré au 4e corps de l'armée d'Espagne que commandait le Général Horace Sébastiani pour le compte de Joseph Bonaparte. Face à eux il y avait les armées britanniques du Général Wellesley et espagnoles du Général La Cuesta. Ce fut un massacre sans nom qui dura deux jours et qui laissa des milliers de morts dans chacun des camps. Il est dit que les blessés furent abandonnés sur place, certains dans les hôpitaux et d'autres qui périrent dans les flammes des incendies qui s'étaient déclarés durant la bataille.

Ma supposition est la suivante : François Pelletier, arraché de sa campagne (et à sa compagne !) pour faire campagne, faisait partie des blessés français qui ont pu accéder à l'un des hôpitaux de Talavera mais y est mort de ses blessures dans l'oubli absolu. Sa veuve aura attendu dix ans pour se remarier. Pour l'heure, il semble qu'il n'y ait pas d'archives en ligne concernant la province espagnole de Tolède, même sur Familysearch, pour vérifier cette hypothèse.



Bataille de Talavera - Source Gallica



Et si François Pelletier avait survécu et refait sa vie en Espagne ?


Mes Sources:

- Archives départementales de l'Aisne
- Gallica
- Mémoire des Hommes
- Napoleon.org
- Wikipedia