samedi 20 novembre 2021

Nos ancêtres dans la presse ancienne : R comme Revolver

Cet article est écrit dans le cadre du ChallengeAZ 2021 insufflé par Sophie Boudarel en 2013 puis animé et géré par Geneatech depuis 2020.

 



Cette année, avec l'aide de la twittosphère, j'ai choisi de parler de nos ancêtres dans la presse ancienne.

 

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Après Alice (Amen), Jules (Éloge Funèbre) , Gustave (Gueule) Daisay et Pierre et Marie Daisay (Location), je vais parler d'un autre Daisay (oh mais encore, c'est pas vrai !) dans ce ChallengeAZ : Rodolphe. Il n'est autre que le père d'Alice, le frère de Jules et le fils des protagonistes de la lettre L. Récapitulons sa chronologie déjà évoquée partiellement dans le tout premier article du challenge :
  • 20 mai 1835 : baptême dans la paroisse Notre-Dame de Chambéry, fils de Pierre Antoine Étienne et Marie Bonnet. Il deviendra cordonnier comme de nombreux Daisay avant et après lui ;
  • 22 avril 1869 : mariage à Paris 10e avec Marie Alexandrine Liger (1853-1886) de 18 ans sa cadette ;
  • 16 décembre 1870 : une fille mort-née, inhumée au cimetière du Montparnasse ;
  • 7 décembre 1871 : naissance de leur fils Pierre Émile (+1930), rue Mouffetard, qui sera directeur d'école ; 
  • 13 novembre 1873 : naissance de leur fille Lucie Jeanne (+1962) dans le 5e arrondissement. Elle sera caissière ;
  • 16 avril 1877 : naissance d'Alice dans le 4e arrondissement ;
  • 23 décembre 1878 : décès de Rodolphe à Luc-sur-Mer dans le Calvados.

 

Mais que faisait-il si loin de chez lui et que s'est-il passé ? C'est encore la presse ancienne qui va répondre à l'énigme mais partiellement :

 

Extrait du Bonhomme Normand du 26/12/1878 - Normannia

 

Dans l'article ci-dessus, on apprend juste que Rodolphe se serait malheureusement suicidé en haut d'une falaise. On n'a l'air de ne rien savoir sur lui, son âge et sa profession mis à part. Une autre brève de presse parue 2 jours plus tard dans le Journal de Honfleur nous en révèle davantage : 

 

Extrait du Journal de Honfleur du 28/12/1878 - Normannia
 

L'acte décès a été rédigé le jour de la découverte du corps, soit quelques jours auparavant, le 23 décembre :

 

Acte de décès de Rodolphe Daisay, dressé le 23/12/1878, à Luc-sur-Mer - AD14 via Filae

 

« Aujourd'hui vingt-trois décembre mil huit cent soixante dix-huit à une heure après-midi en la maison commune devant nous Abel Lemarchand, maire, faisant les fonctions d'Officier de l’État Civil de la commune de Luc canton de Douvres département du Calvados, ont comparu Jean Baptiste Clément Leboucher, cultivateur, âgé de cinquante un ans, et Aimable Godard, restaurateur, âgé de cinquante un ans, domiciliés à Luc, lesquels nous ont déclaré que ce matin, vers dix heures, on a trouvé sur le haut des falaises au territoire de cette commune le cadavre d'un homme inconnu. Nous nous sommes transportés sur le lieu pour nous assurer du décès de cet homme et les papiers trouvés sur lui par M. le Juge de Paix du canton, dûment appelé, nous ont fait reconnaître qu'il se nommait Daisay Rodolphe, âgé environ de quarante trois ans, natif de Chambéry, ayant demeuré à Paris, rue Monge 98 où il exerçait la profession de cordonnier ; en absence de renseignement sur la filiation et son état civil, nous avons rédigé le présent acte que les déclarants ont signé avec nous après lecture. »

 
Nous savons donc au travers de la presse ancienne et son acte de décès que Rodolphe Daisay s'est malheureusement suicidé à l'aide d'un Revolver. Pour quelles raisons ? Pourquoi si loin ? Tant de questions dont les réponses demeureront probablement sans réponse.
 
A noter que 5 ans plus tard, sa veuve, Marie Alexandrine Liger dut faire rectifier l'acte de décès par le tribunal civil de première instance de Caen pour y faire apparaitre la filiation et l'état civil de Rodolphe sans quoi il lui aurait été impossible de se remarier, ce qu'elle fit le 8 septembre 1883 avec Joseph Marie Royer (1853-1893). Malheureusement, ce mariage sera de courte durée puisque Marie Alexandrine rendit son dernier souffle en 1886, à seulement 32 ans, probablement de maladie.

3 commentaires:

  1. Ça fait loin pour aller se suicider, il y a forcément des choses qu'on ne sait pas !

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  2. Je suis d'accord avec Christelle. Nulle part il est fait mention d'un Revolver retrouvé auprès de Rodolphe. Ce n'est pas parce que tu trouves un cadavre avec un trou dans la tête qu'il s'est suicidé. Tu n'as plus qu'à faire rouvrir l'enquête ! :)

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  3. C'est fou le nombre de suicides à cette époque !
    Maintenant, il reste à chercher pourquoi ce lieu pour son suicide...

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