jeudi 18 février 2021

#LeMoisGeneatech : des découvertes impossibles sans un déplacement aux archives

En marge du Mois Geneatech (voir ici) est lancé chaque semaine un défi aux blogueurs sous forme de thème (ou Généathème). La troisième semaine est consacrée aux découvertes que l'on n'aurait pas pu faire sans se déplacer aux archives.


Je n'ai pas de nouvel article à vous proposer mais je vous suggère quatre de mes anciens articles qui n'auraient jamais vu le jour sans un (plusieurs !) déplacement aux archives :

 

Et enfin, non pas des moindres :

 

Bonne lecture !



samedi 6 février 2021

#LeMoisGeneatech : une source peu ou pas connue

En marge du Mois Geneatech (voir ici) est lancé chaque semaine un défi aux blogueurs sous forme de thème (ou Généathème). La première semaine est consacrée aux sources peu ou pas connues.

Les généalogistes ont l'habitude d'aller fouiller dans les archives publiques, notamment celles qui sont conservées dans les services d'archives départementales mais il existe également les archives privées issues des organismes autres que les AD, comme les entreprises du secteur privé.

Si certaines de ces archives sont parfois déposées aux AD, d'autres sont gérées par un service d'archive interne aux entreprises. Dans cet article je vais donc vous parler de la Société Générale.




Un site dédié géré en interne


Le service d'archives de la SG se trouve dans le 18e arrondissement de Paris, dans la zone d'activité de CAP18. S'y trouvent là-bas un important fonds très varié regroupant toute l'histoire de la société depuis sa création en 1864, tel que :
  • La SG durant la Grande Guerre;
  • Les affaires russes à la fin du 19e siècle;
  • La Seconde Guerre Mondiale;
  • La Société Générale et les mutations de l'industrie;
  • Le Club athlétique que la SG depuis 1903;
  • La protection sociale au coeur de la SG;
  • Et bien sûr les dossiers du personnel.

Les archives du personnel


La SG conserve tous les dossiers du personnel depuis sa création ! De mémoire, cela réprésente près de 5Km linéaires, le plus ancien dossier conservé concernant un salarié né à la fin du 18e siècle. Vous avez bien lu : il avait plus de 65 ans quand il a été embauché l'année de la création de l'entreprise. Cette source est donc particulièrement intéressante pour le généalogiste et je vais vous montrer pourquoi au travers de mon ancêtre le plus proche y ayant travaillé : mon père.


Que trouve-t-on dans un dossier de carrière ?


Mon père est entré à la Société Générale en 1963 après avoir raté son Brevet. Il n'avait que 16 ans mais son père voulait le mettre rapidement au travail. C'est ainsi qu'il a démarré comme simple employé à l'agence appelée à l'époque « W Flandre » dans le 19e arrondissement de Paris. Dans son dossier on retrouve donc un historique de ses emplois et de ses postes sur une fiche individuelle de personnel récapitulant :

  • Etat civil ;
  • Contrat de travail ;
  • Situation administrative ;
  • Situation à la SG ;
  • Ses enfants ;
  • Ses mobilités ;
  • Historique des affectations, des emplois et des grades ;
  • Historique des points ;
  • Ses formations et diplomes internes.


Extrait de la fiche individuelle de personnel - Source : archives SG


On trouve également tous les comptes rendus d'entretiens d'évaluation annuels, contenant les appréciations de ses supérieurs et responsables des ressources humaines. Concernant mon père, il manque malheureusement les 10 premières années de sa carrière. En revanche son dossier contient toutes ses évaluations entre 1973 et 2004, mon père ayant pris sa retraite en 2005 après 42 ans de carrière.
Je vous laisse découvrir un exemple d'appréciation :


Année 1987, le premier noteur en question était son directeur dont je cache le nom car toujours vivant. Source : Archives SG


Pour l'anecdote, mon père n'aura apposé son propre commentaire que sur l'évaluation de sa dernière année de travail. Cela peut paraître bête mais cela m'a ému lorsque j'ai découvert ses quelques mots :


Ce commentaire est surprenant car il a toujours obtenu des évaluations positives, sauf sur un seul point, certes récurrent (le management). Manifestement il n'aura retenu que cet aspect négatif.


En dehors de cela on retrouve pêle-mêle :
  • Des courriers internes ;
  • Des autorisations d'absence (mon père était délégué syndical) ;
  • Des propositions à la médaille d'honneur du travail ;
  • Des fiches individuelles à la formation ;
  • Des notes de nomination ;
  • Etc.


Après 10 années dans sa première agence, mon père a été muté, en 1973, dans le quartier Grenelle dans le 15e arrondissement.



Quant à moi, j'ai également mes archives familiales qui complètent son dossier long de 155 pages, dont cette carte « chèque-déjeuner » datant des années 60, celle-ci compense quelque peu les lacunes de son dossier :


On notera la mode de l'époque ! - archive familiale



Communicabilité


La Société Générale applique le code du droit relatif aux archives publiques. Ainsi pour consulter un dossier du personnel, il faut observer un délai de :
  • 25 ans après le décès du salarié concerné ;
  • ou 50 ans après le dernier élément ajouté au dossier ;
  • Accès immédiat pour les ayants droit (mon cas).

Pour en savoir plus : Archives de la SG