mercredi 1 novembre 2023

La généalogie en musique : « Au revoir mon amour »

En 2022, je n'avais eu ni le temps ni l'inspiration pour me lancer dans ce grand défi qu'est le ChallengeAZ mais pour cette année 2023, j'ai trouvé une idée grâce à @Stefieh37. En effet, pour son propre ChallengeAZ 2022, elle avait décidé de combiner sa passion du cinéma horrifique à celle de la généalogie et avec brio ! 

Alors, pour ma part, je vais vous faire découvrir une partie de mes goûts musicaux à travers 26 titres d'artistes divers et (a)variés, le tout avec un lien plus ou moins capillotracté avec la généalogie de mes filles.

C'est parti avec la lettre A !




« Au revoir mon amour » est une chanson d'amour, thème cher à son auteur Dominque A (Ané de son vrai nom), ou plutôt de la découverte hypothétique de l'être aimé, découverte qui ne tient qu'à un fil à l'image des danseuses acrobatiques du clip ci-dessous, tout comme la relation amoureuse en elle-même.




Court extrait des paroles :


« À plus tard mon amour
Peut-être un autre jour
Peut-être une autre année
À plus tard mon amour
Nous avons tout le temps
Je ne suis pas pressé
Peut-être mon amour
Mieux vaut ne pas s'aimer
Qu'un jour ne plus s'aimer. »


Le lien avec ma généalogie


A ce jour, mon arbre compte un peu de moins de 20000 individus mais parmi ceux-ci je n'ai trouvé qu'une poignée de célibataires sans enfants avérés, décédés entre le XVIIIe et le XXIe. Voici quelques statistiques :



 
Ces statistiques n'ont aucune valeur scientifique car je n'ai pas établi le statut de chacun de tous mes individus de manière exhaustive, cela prendrait une vie entière de le faire. Toujours est-il que le taux de célibataires de cet échantillon est très faible : 2,24% ! En revanche, j'ai découvert une fratrie où le nombre de célibataires est très élevé en comparaison.


La famille Bousse x Beurthe


Christophe BOUSSE (Metz 1792 - id. 1869), sosa 144, et Marie Joséphine BEURTHE (Metz an V - id. 1867), sosa 145, sont des Messins qui ont vécu essentiellement au XIXe siècle. Lui est épinglier et elle sans profession ; ils se sont mariés dans ladite ville en 1817 et ont eu 10 enfants :
  1. Jean Louis Joseph Victor (Metz 1818 - Nomeny 1868), marié avec enfants mais branche éteinte en 1932 ;
  2. Jean Baptiste (Metz 1820 - Baccarat 1879), sosa 72 ;
  3. Marie Louise (Metz 1821 - id. 1823), décédée en bas âge ;
  4. Jules Charles Louis Joseph (Metz 1824 - id. 1847), épinglier, mort noyé sur l'île du Saulcy, célibataire ;
  5. Charles Victor (Metz 1827 - id. 1876), épinglier et militaire, célibataire ;
  6. Marie Isabelle Joséphine (Metz 1830 - id. 1877), sans profession, célibataire ;
  7. Marie Barbe Pauline (Metz 1833 - id. 1884), gouvernante à Argancy, célibataire ;
  8. Marie Caroline (Metz 1836 - id. 1836), décédée à 4 jours ;
  9. Charles Léon (Metz 1838 - id. 1838), décédé à 10 jours ;
  10. Jules Augustin (Metz 1839 - id. 1904), marié sans enfant, branche éteinte.

En résumé, sur 10 enfants, nous avons 3 décès en bas âge, 4 célibataires, 2 branches éteintes et 1 seul à qui il reste des descendants encore vivants aujourd'hui. Et quand on a des collatéraux célibataires et sans enfant et qui ont vécu une vie d'anonyme, il est parfois difficile de retrouver des sources pour établir leur généalogie. Ceci étant, j'ai pu tout de même mettre la main sur quelques éléments qui m'ont permis d'en savoir plus sur eux. Voici le plus intéressant d'entre eux :





L'ouvrage ci-dessus, réalisé par Roland Courtinat (né en 1927) et édité en 2005, est tiré du carnet militaire de mon ancêtre Jean-Baptiste Bousse qui a été conservé génération après génération jusqu'à une cousine lointaine. Aujourd'hui, j'en ignore sa localisation. Roland Courtinat en a transcrit très fidèlement son contenu (en retirant cependant les expressions qui ne sont plus usitées aujourd'hui). Mon ancêtre y raconte son périple entre Metz et Alger en tant que militaire. D'un point de vue généalogique, ce recueil est un trésor car il parle beaucoup de sa famille, notamment de son jeune frère Jules. En effet, de retour d'Algérie, il a appris son destin tragique : sa noyade sur l'île du Saulcy (Metz), cause du décès qu'on ne retrouve pas dans la presse ancienne, La Gazette de Metz et de Lorraine : 



Source : Kiosque Limédia


Quant aux trois autres célibataires de la fratrie, j'ai pu retrouver deux sources fiscales - des déclarations de successions - qui m'en disent un peu plus sur eux.


Charles Victor Bousse


Charles Victor décède à Metz le 18 décembre 1876 à l'âge de 49 ans. La déclaration de sa succession est enregistrée 3 mois plus tard à ... Paris ! Est-ce parce qu'il s'agissait d'un Français dans une Metz alors allemande ? Si vous avez l'information, dites-le moi en commentaire. 



Déclaration de la succession de Charles Victor Bousse - Source : Familysearch



Cette déclaration est très succincte mais nous apprend que Charles Victor était un ancien militaire - quand son acte de décès indique qu'il était épinglier - et révèle la situation des frères et sœur survivants : mon ancêtre Jean-Baptiste résidant à Baccarat, le plus jeune frère Jules Augustin employé d'octroi à Metz et Marie Barbe Pauline, gouvernante à Argancy (Moselle) ! En revanche, l'autre sœur Marie Isabelle Joséphine est totalement oubliée de cette déclaration pour une raison qui m'est inconnue, cette dernière étant décédée 4 mois plus tard.


Marie Isabelle Joséphine Bousse


Elle est, elle aussi, décédée à Metz le 13 août 1877 à l'âge de 47 ans seulement ; son acte de décès la dit sans profession. 


Déclaration de la succession de Marie Isabelle Joséphine Bousse - Source : Familysearch


Malheureusement, cette source ne nous révèle pas grand chose de nouveau par rapport à la précédente. Elle rappelle que la dernière sœur encore vivante est toujours à Argancy (elle est finalement décédée à Metz en 1884) et que les deux autres frères sont établis aux mêmes lieux. En revanche, les enfants du frère aîné Jean Louis Joseph Victor - disparu en 1868 - sont mentionnés.


Finalement, j'ai bien peu de documents me permettant de relater la vie de ces collatéraux anonymes. Il est heureux que mon ancêtre Jean-Baptiste Bousse ait écrit sur sa famille entre 1845 et 1847 car aujourd'hui, c'est tout qu'il en reste.




Bonus, du même artiste :




9 commentaires:

  1. Quelle chance d'avoir ce bouquin ! :o Pour le célibat, cela me rappelle une famille où sur 4 enfants, 3 étaient célibataires... j'ai découvert dans les recensements qu'ils étaient sourds et muets !

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  2. Quelle entrée en matière ! C'est top !

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  3. Quel plaisir de lire l’article en écoutant la musique!

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  4. Belle gymnastique que de lancer le clip en lisant l'article : ça donne une saveur spéciale !

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  5. Original quel plaisir d’associer musique et écriture

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  6. Super idée ce challenge en musique, même si je crains - non j’en suis sure en fait 🙉🙉 - que toutes les lettres ne vont pas être accompagnées d’une douce mélodie propice à la lecture 😂

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  7. Comme quoi nous avons la chance d'être là grâce à un mariage !

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