mercredi 15 novembre 2023

La généalogie en musique : « Ma fille »

En 2022, je n'avais eu ni le temps ni l'inspiration pour me lancer dans ce grand défi qu'est le ChallengeAZ mais pour cette année 2023, j'ai trouvé une idée grâce à @Stefieh37. En effet, pour son propre ChallengeAZ 2022, elle avait décidé de combiner sa passion du cinéma horrifique à celle de la généalogie et avec brio ! 

Alors, pour ma part, je vais vous faire découvrir une partie de mes goûts musicaux à travers 26 titres d'artistes divers et (a)variés, le tout avec un lien plus ou moins capillotracté avec la généalogie de mes filles.

Ah ! Te voilà, lettre M !





Serge, né Sergio, Reggiani (Reggio d'Emilie 1922 - Boulogne-Billancourt 2004) était un chanteur français d'origine italienne. C'était d'abord un acteur (Vincent, François, Paul et les autres; l'armée des ombres ; etc.) et il a été aussi écrivain. 
La chanson « Ma Fille » dont il n'est ni l'auteur (Eddie Marnay), ni le compositeur (Raymond Bernard Cohen) mais seulement l'interprète était pourtant bien dédiée à sa propre fille, Carine. Elle évoque la crainte voire la douleur de voir son enfant, devenu adulte, partir du foyer familial mais aussi l'espoir empreint de nostalgie des retrouvailles ponctuelles.






Court extrait des paroles :


« Ma fille, tu as 20 ans, et j'attends le moment du premier rendez-vous
Que tu me donneras chez toi ou bien chez moi ou sur une terrasse
Où nous évoquerons, un rire au coin des yeux
Le chat ou le poisson qui partageaient nos jeux
Où nous épellerons, les années de ton nom »



Le lien avec ma généalogie


Si depuis 3/4 générations il est devenu monnaie courante de quitter le foyer familial assez jeune pour aller s'installer loin de son village natal, ce n'était pas forcément le cas auparavant sauf, peut-être, quand on devient orphelin assez jeune. Dans ma généalogie, j'observe souvent qu'une jeune fille reste dans son village jusqu'à son mariage avant de le quitter pour s'installer dans celui de son épousé. Parfois, le couple s'installe même dans la ville de la mariée où les parents ne sont jamais loin. Il y a cependant une exception à la règle de mon arbre, une jeune femme qui a quitté ses parents avant de se marier. Il s'agit de Christine Deleuze, sosa 63 de mes filles.


Naissance et famille de Christine Deleuze


Christine naît à Quézac (Lozère) le 3 septembre 1846 selon son acte de mariage, l'acte original n'ayant jamais été retrouvé à ce jour. Elle est la fille de Victor (Quézac 1812 - id. 1876), cultivateur, et de Marianne Bousquet (Quézac 1819 - id. 1879), famille enracinée en Lozère depuis des générations. Christine, qui deviendra épicière, est le 4e enfant d'une fratrie de 11, dont :
  • Hortense (Quézac 1839 - La Vernarède 1900), épouse de Louis Esperton ;
  • Marie (Quézac 1841 - ?), épouse de Joséph Faure puis de François Archer ;
  • Louis Augustin (Quézac 1844 - ?), époux de Constance Monzioles ;
  • Casimir (Quézac 1849 - id. 1852) ;
  • Camille François (Quézac 1851 - Alès 1886) ;
  • Virginie (Quézac 1854 - Alès 1902), épouse de Augustin Giraud ;
  • Casimir (Quézac 1856 - Paris 1909), époux de Joséphine Daniel puis de Marie Louise Régeard ;
  • Victor Alphonse (Quézac 1859 - ?) ;
  • Rosalie Thérèse Augustine (Quézac 1860 - ?), épouse de Justin Pin puis d'Eugène Boulet ;
  • Louise Félicie (Quézac 1862 - id. 1862).

Départ de Quézac et mariage


Plusieurs enfants du couple Deleuze x Bousquet dont Christine ont quitté Quézac pour le Gard alors que les parents sont y restés.
  • Hortense s'est marié en 1866 à Alès ;
  • Marie s'est d'abord mariée à Nîmes en 1868 puis à la Vernarède en 1876. A chaque fois, ses parents étaient toujours à Quézac ;
  • Camille François s'est marié dans la même ville en 1881 mais ses parents étaient déjà décédés ;
  • Même chose pour Virginie ;
  • Rosalie s'est mariée à La Vernarède en 1883 donc même situation que les deux précédents.
  • Casimir est, lui, parti à Paris ;
Enfin, Christine s'est elle aussi mariée à la Vernarède, comme deux de ses sœurs, où elle a continué à vivre, tout comme lesdites sœurs. Cependant, il semble y avoir eu une exception pour elle quant à ses parents. En effet, son acte de mariage à la Vernarède en 1870 - commune tout juste nouvellement créée avec des parcelles de la ville de Portes - avec Jean François Bernusson (Roussennac 1834 - La Vernarède 1881), un Aveyronnais mineur de houille, dit qu'elle réside à ladite Vernarède avec ses parents. Pourtant ces derniers ont toujours habité à Quézac d'après pas mal d'autres actes...




Extrait de l'acte de mariage de Christine Deleuze - Source AD Gard



Ainsi, semble-t-il que Victor et Marianne soient revenus auprès de leur fille un court instant avant de retourner à Quézac pour y finir leurs jours. Je n'ai malheureusement pas la possibilité d'étayer mes propos avec des recensements car :
  • Il n'y en a aucun de disponible aux AD de Lozère ;
  • Le recensement de la commune de Portes semble lacunaires aux AD du Gard ;
  • Le premier recensement de la Vernarède a été établi en 1876.


Foyer puis départ pour Nîmes


Christine aura deux filles viables avec Jean François Bernusson (né Bernussou) :
  • Victorine Anna (La Vernarède 1875 - Nîmes 1918), épouse de Auguste Albin Reboul ;
  • Emma Augustine (La Vernarède 1879 - Châtillon-sur-Seine 1969), épouse d'Eugène Alfrede Conort (voir lettre H).

Bien que propriétaire d'une maison à la Vernarède depuis 1888, on retrouve Christine en 1911 dans les recensements de Nîmes auprès de sa fille aînée et sa famille, au 6 rue de la Septimanie :



Extrait du recensement de Nîmes 1911 - Source Brozer Archives


C'est d'ailleurs à cette adresse, donc auprès de sa famille, que Christine s'éteindra en 1916. C'est son gendre Auguste Reboul qui déclara le décès. Et contrairement à ses propres parents qui ont fini leurs jours sans aucun de leurs enfants auprès d'eux.



Christine Deleuze au centre avec ses 2 filles et leurs familles autour de 1910 - Archive familiale



En bonus, du même chanteur :






5 commentaires:

  1. Quel bonheur de faire une pause café avec ces deux titres ...

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  2. Tu as raison, cette fois ton choix rejoint ma culture musicale, et cette chanson plus qu'une autre : ma fille est partie, à l'âge de 19 ans vivre aux Etats-Unis. Il est des moments, comme Noël ou tu passes la chanson en boucle et tu pleures.

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  3. C’est malin, maintenant j’ai le slogan de la pub dans la tête! :D

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  4. É que s’apelerio Christine bien sûr ! V’la une belle photo de groupe avec tout plein d’ancêtres et collatéraux 🤗

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