mercredi 29 novembre 2023

La généalogie en musique : « Yellowman »

En 2022, je n'avais eu ni le temps ni l'inspiration pour me lancer dans ce grand défi qu'est le ChallengeAZ mais pour cette année 2023, j'ai trouvé une idée grâce à @Stefieh37. En effet, pour son propre ChallengeAZ 2022, elle avait décidé de combiner sa passion du cinéma horrifique à celle de la généalogie et avec brio ! 

Alors, pour ma part, je vais vous faire découvrir une partie de mes goûts musicaux à travers 26 titres d'artistes divers et (a)variés, le tout avec un lien plus ou moins capillotracté avec la généalogie de mes filles.

Y'a plus que 2 lettres !




Æon Spoke est un groupe américain de Los Angeles, inconnu du grand public, fondé en 1999 et en sommeil depuis 2007. Il ne compte aujourd'hui plus qu'un membre, Paul Masvidal, aussi leader d'un autre groupe officiant dans un autre genre, Cynic. Æon Spoke officie dans un genre éthéré de rock alternatif et acoustique aux textes mêlés de perte, de désir et de deuil avec un fort impact émotionnel dans la voix. « Yellowman » est plutôt poétique au niveau des paroles qui sont difficiles à interpréter. J'ai même demandé à des amis américains ce qu'ils en pensaient mais n'ont pas réussi à y trouver une explication bien claire. Pour ma part, le texte me semble mettre en évidence la déchéance du monde moderne en proie aux guerres qui n'en finissent pas. Malgré tout, il y aurait une part d'espoir issue d'êtres de lumière (le Yellowman ?) qui veilleraient sur nous... 






Extrait des paroles et traduction (enfin... on essaie)


« Yellowman / Yellowman 
You're tying rocks to clouds to stay above the crowds / Tu attaches des rochers aux nuages pour rester au-dessus des foules
The angels burn a torch to keep us warm / Les anges brûlent une torche pour nous tenir au chaud
The blood has spilled again / Le sang a encore coulé
And you just dream / Et tu ne fais que rêver
Yellowman / Yellowman
You nеver see the bloodstains on the battlеfield / Tu ne vois jamais les traces de sang sur le champ de bataille
The angels burn a torch to keep us warm / Les anges brûlent une torche pour nous tenir au chaud »


Le lien avec ma généalogie


Bon et bien ici, on va dire qu'il est ténu. Pour ce billet, il est question d'évoquer un ancêtre axonais qui a réchappé aux guerres napoléoniennes d'une manière quelque peu inhabituelle. Il s'agit de Pierre Benoît Fontaine, sosa 278 de mes filles.


Naissance et famille


Pierre Benoît Fontaine naît à Grougis (Aisne) le 22 mars 1783 et est baptisé le lendemain en l'église Saint-Martin du village. Il est le fils d'Antoine (Sains-Richaumont 1743 - Grougis 1803), valet de meunier, et de Marie Barbe Thérèse Martin (Proix 1741 - Grougis 1804), fileuse. Il est dernier enfant d'une fratrie de sept :
  • Jean Antoine (ca. 1767 - Grougis 1832) ;
  • Charlemagne (ca. 1770 - Grougis 1797) ;
  • Lucine (Sains-Richaumont 1775 - ?) ;
  • Marie Françoise (Grougis 1778 - ?) ;
  • Marie Catherine Constantine (Grougis 1779 - id. 1780) ;
  • André Benoît (Grougis 21 mars 1782 - id. 31 mars 1782) ;

Pierre Benoît, plus souvent nommé Benoît dans les actes sera manouvrier.


Acte de baptême de Pierre Benoît Fontaine - source AD Aisne


Appel sous les drapeaux


vers l'année 1805 un certain André Benoît Fontaine, fils d'Antoine et de Thérèse Martin, né à Grougis le 21 mars 1782 est appelé sous les drapeaux et arrive au corps le 20 prairial an XIII (soit le 9 juin 1805) au 3e bataillon 24e compagnie de fusiliers. Mais il y a un problème : cet André Benoît là est décédé à l'âge de 10 jours. D'après le registre de contrôle de troupes, ce même André Benoît est déclaré en désertion le 6 thermidor (25 juillet) la même année. Il est ensuite condamné par contumace à 7 ans de travaux forcés et 1500 francs d'amende. Il est enfin congédié en 1808.



Extrait du registre de contrôle de troupes issu des archives du SHD




Mais alors comment est-ce possible ? Serait-ce Pierre Benoît qui aurait usurpé de gré ou à son insu l'identité de son frère pour échapper au service militaire ?



Mariage et enfants du supposé soldat napoléonien


Benoît Fontaine se marie à Grougis le 12 novembre 1803 (20 brumaire an XII) avec Eléonore Pluche, alors enceintre, qui lui donne dix enfants :
  • Marie Catherine Josèphe Eléonore Florence (Grougis 1803 - ?) ;
  • Marie Josèphe Virginie (Grougis 1805 - Bohain-en-Vermandois 1888), mon ancêtre aux multiples relations sans mariage ;
  • Aimable Théophile Benoît (Grougis 1809 - Seboncourt 1851) ;
  • Jean Charles Antoine (Grougis 1811 - id. 1851) ;
  • Baptiste Benoît Auguste (Grougis 1812 - ?) ;
  • Marie Josèphe Rosine (Grougis 1814 - av. 1880) ;
  • Marie Catherine Obertine Virginie (Grougis 1815 - id. 1845) ;
  • Joséphine Hortense (Grougis 1818 - ?) ;
  • Marie Rose (Grougis 1821 - id. 1821) ;
  • François Constant Isidore (Grougis 1824 - id. 1825) ;

Par conséquent, pendant que son prétendu frère non-mort a des démêlés avec l'armée, Benoît file des jours tranquilles (ou pas) avec son épouse et ses enfants.

Il finit par s'éteindre en son domicile, à Saint-Quentin, 34 route du Cateau, faubourg Saint-Jean, le 6 mai 1864, à l'âge honorable de 81 ans. Aucune erreur n'a été commise quant à son âge sur son acte de décès (81 ans et 2 mois).


Et vous, qu'en pensez-vous ?



En bonus, du même groupe :






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