mardi 28 novembre 2023

La généalogie en musique : « Xenon »

En 2022, je n'avais eu ni le temps ni l'inspiration pour me lancer dans ce grand défi qu'est le ChallengeAZ mais pour cette année 2023, j'ai trouvé une idée grâce à @Stefieh37. En effet, pour son propre ChallengeAZ 2022, elle avait décidé de combiner sa passion du cinéma horrifique à celle de la généalogie et avec brio ! 

Alors, pour ma part, je vais vous faire découvrir une partie de mes goûts musicaux à travers 26 titres d'artistes divers et (a)variés, le tout avec un lien plus ou moins capillotracté avec la généalogie de mes filles.

Cela devient chaud avec la lettre X !





Vous reprendrez bien une dose de metal avec Deftones, l'un des groupes pionniers du genre nu metal ? Ce genre qui mélange des éléments tels que le hip-hop, l'électro ou le rock est aussi appelé new metal ou neo-metal. Bref, peu importe, les profanes diront que c'est encore de la musique de sauvage. Ici, le morceau intitulé « Xenon* » se déroule dans l'esprit de Chino Moreno, l'un des membres fondateurs du groupe, alors qu'il a des problèmes avec une femme, et que c'est elle qui serait en tort, tuant le destin de leur relation.

Le titre de la chanson vient d'une expérience vécue par Chino. Alors qu'il marchait dans la rue en Allemagne, il est passé devant une salle d'arcade où était exposé le jeu « Xenon ». Il y est entré, a pris une photo et en a fait le titre de travail de cette chanson pendant les démos, parce qu'il pensait que ça collait bien. Il a gardé le même titre dans la version finale.






Court extrait des paroles et traduction :


« We're the lions at the gates / Nous sommes les lions aux portes
We're the diamond in your brain / Nous sommes le diamant dans ton cerveau
The desire in your veins for the violence / Le désir de violence dans tes veines
We're the sirens to your raid / Nous sommes les sirènes de ton raid
The desire to remain in the violence / Le désir de rester dans la violence
The deciders of your fate / Les décideurs de ton destin »



Le lien avec ma généalogie


Pour faire original, je vais de nouveau vous parler d'un divorce, cette fois celui de la soeur de mon arrière-grand-mère Marie Céline Bernoville, Narcisse Augustine, fille des protagonistes de la lettre J de ce challenge.


Naissance et jeunesse


Narcisse Augustine naît à Grougis (Aisne) en 1884 sous le patronyme Doyen car son père n'est pas identifié. Elle sera légitimée 4 ans plus tard par ses parents Charles Octave Bernoville (Grougis 1862 - id. 1888) et Célestine Marie Augustine Doyen (Grougis 1861 - id. 1889). Elle a une sœur de deux ans sa cadette, mon arrière-grand-mère Marie Céline (Grougis 1886 - Paris 1954). Toutes deux se retrouveront orphelines respectivement à 5 et 3 ans et vivront avec leurs aïeuls maternels : Louis Théodore Doyen (Le Sourd 1832 - ap. 1905) et Joséphine Arthémise Céline Boulet (Lesquielles-Saint-Germain 1841 - Grougis 1904) et leurs oncles et tantes les plus jeunes comme Marthe Doyen (Grougis 1881 - Saint-Denis 1970) ou Marie-Louise Doyen (Grougis 1884 - Fontaine-lès-Clercs 1959). Augustine et Marie-Louise ont donc le même âge alors qu'elles sont nièce et tante.



Foyer Doyen - Bernoville en 1896




Emancipation et déménagement à Saint-Quentin


Augustine s'émancipe de ses grands-parents assez tôt car je la retrouve dès 1902 à Saint-Quentin alors que le reste de la famille réside toujours à Grougis, du moins les non-mariés. Cette année-là elle donne naissance à une petite fille dans l'hospice de ladite commune. Les prénoms de Marie Marthe lui seront donnés par le déclarant qui est un employé dudit hospice. Le père est alors inconnu. Malheureusement, cette enfant perdra la vie deux ans plus tard dans le même hospice sans qu'elle soit reconnue par qui que ce soit. J'ignore comment elle a vécu jusqu'à son décès.

l'année suivante, en 1905, toujours résidante à Saint-Quentin, Augustine épouse François Alfred Richez (Saint-Quentin 1882 - Paris 1945). Son grand-père Louis Doyen est alors présent à la cérémonie mais aucun autre membre de la famille.


Déménagement à Saint-Denis et divorce


Le couple part s'installer à Saint-Denis dans l'actuelle Seine-Saint-Denis, au 36 route d'Aubervilliers. Je les retrouve dans les recensements dans la commune en 1911, ils n'ont alors aucun enfant.



Recensement de Saint-Denis 1911 - Tome 2 - Source AM Saint-Denis


Ce n'est que peu de temps après que rien ne va plus. François Richez accuse sa femme d'avoir un comportement léger et d'avoir plusieurs amants. Pire, elle aurait abandonné le domicile conjugal. Voilà une histoire qui ressemble trait pour trait à celle de mon grand-père, son neveu qu'elle n'a probablement pas fréquenté. 
François Richez demande donc le divorce pour les raisons qui précèdent et qui sont mentionnées dans la transcription du jugement rendu en 1914. Là encore, point d'interprétation de ma part sur les tenants et les aboutissants de la situation familiale. Nous verrons plus loin que le ciel ne sera guère plus bleu pour les protagonistes du présent billet.



Extrait du jugement divorce issu des AD de Paris



La vie après le divorce


Augustine Bernoville était-elle volage ? Aucune idée mais ce qui est sûr, c'est qu'elle est retournée vivre dans l'Aisne, non loin de Saint-Quentin, à Gauchy. Elle ne s'est jamais remariée et est décédée prématurément dans sa 40e année en 1924, dans l'hospice qui a vu naître et mourir sa seule fille, ironie du destin.

Quant à François Alfred Richez, il sera fait prisonnier au début de la Grande Guerre et ne rentrera dans son foyer que quatre ans plus tard. Il se remariera par deux fois, la première en 1929 et la seconde en 1940 avant de s'éteindre dans l'hôpital de la Salpêtrière à Paris en 1945. Je ne lui connais pas d'enfant à ce jour.

*Xenon est aussi le nom d'un gaz rare et noble qui est utilisé notamment pour les éclairages, ces derniers ayant un aspect bleuté dû à ce gaz. Espérons que cet article puisse faire revenir Augustine à la lumière ne serait-ce que furtivement.



En bonus, du même groupe, un titre issu de la bande originale du film Matrix :





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