mercredi 8 novembre 2023

La généalogie en musique : « Global Warming »

En 2022, je n'avais eu ni le temps ni l'inspiration pour me lancer dans ce grand défi qu'est le ChallengeAZ mais pour cette année 2023, j'ai trouvé une idée grâce à @Stefieh37. En effet, pour son propre ChallengeAZ 2022, elle avait décidé de combiner sa passion du cinéma horrifique à celle de la généalogie et avec brio ! 

Alors, pour ma part, je vais vous faire découvrir une partie de mes goûts musicaux à travers 26 titres d'artistes divers et (a)variés, le tout avec un lien plus ou moins capillotracté avec la généalogie de mes filles.

En avant la lettre G !





Gojira, prononciation japonaise de Godzilla, est un groupe fondé en 1996 dans les Landes qui a maintenant une renommée internationale. Il officie dans le genre Death Metal Progressif et est très porté sur l'écologie et la question du changement climatique, entre autres. Ici, avec son titre Global Warming, le thème tourne justement autour du climat et de la vie sur une Terre ravagée mais au lieu de mettre essentiellement l'accent sur ses aspects anxiogènes, les auteurs tentent de nous faire garder espoir quant au futur de l'humanité. 





Court extrait des paroles et tentative de traduction :


« I had this dream, our planet surviving / J'ai fait ce rêve : notre planète survit
The guiding stars always growing / Les étoiles qui nous guident grandissent toujours
And all the worlds, the fates all the countries / Et tous les mondes, les destins, tous les pays
They're all rebuilding at the same time / Ils se reconstruisent tous en même temps
I never fell and always believed in / Je n'ai jamais lâché et j'y ai toujours cru
We could evolve and get older / Nous pourrions évoluer et vieillir
Open thy eyes and let all this flow in / Ouvre les yeux et laisse-toi aller
Now see a new hope is growing inside / Maintenant tu vois qu'un nouvel espoir grandit en toi »


Le lien avec ma généalogie


S'il y a quelque chose que chacun d'entre nous devrait garder à l'esprit, c'est que nous sommes tous des descendants de peuples ayant survécu à diverses catastrophes telles que les pandémies, les tremblements de terre, les cyclones... Et les canicules ! L'humanité a connu au cours des deux derniers millénaires de nombreux coups de chaud qui ont coûté la vie à des millions de personnes en cumulé. Dans l'histoire la plus récente, j'ai retenu trois années très difficiles :
  • 1846 : la canicule de cette année-là aurait causé le décès d'environ 200.000 personnes en raison de la sécheresse qu'elle a engendrée, créant des pénuries et ainsi une inflation galopante.
  • 1859 : en juillet, la chaleur a gagné toute la France, notamment à Paris où les températures ont allègrement dépassé les 30°C pendant plus de quinze jours. Là aussi il y aurait eu plusieurs dizaines de milliers de victimes.
  • 1911 : la canicule de cette année-là a duré plus de 15 jours consécutifs et a touché la majeure partie de l'Europe occidentale pendant deux mois avec de rares accalmies. Plus de 40.000 malheureux ont trouvé la mort dont les 3/4 étaient des enfants en bas âge...


Photo issue des Annales politiques et littéraires du 20 août 1911 - Source Retronews


Et dans mon arbre, j'ai découvert six SOSAs ayant connu ces trois évènements climatiques majeurs et qui y ont survécu. Ce ne sont pas les seuls, heureusement, sinon nous ne serions plus beaucoup en 2023. Voici ce que je sais sur eux :

Athanase Constantin Leroy - sosa 78


Athanase Constantin Leroy est né le 26 septembre 1833 à Remigny (Aisne) et est décédé le 23 janvier 1918 à Etampes-sur-Marne (id.). Il avait donc 13 ans en 1846, 26 ans en 1859 et 78 ans en 1911. Il est le fils de Honoré Constantin Leroy (1799-1881), sieur de long, et de Séraphine Ismérie Hacquart (1801-1880). Il est le dernier d'une fratrie de quatre enfants. Il exercera plusieurs métiers : scieur de long, aubergiste et boulanger. En 1854, il épouse dans sa commune natale Artémise Irma Polixène Lecomte (1835-1878) avec qui il aura quatre enfants viables. 
C'est dans la demeure de sa fille Irma Polixène Leroy, sosa 39 de mes filles, qu'il vivra ses derniers jours et finira par s'éteindre à l'âge honorable de 84 ans.


Philippine Mialhet - sosa 49


Changement de décor pour un département réputé généralement plus chaud que l'Aisne : le Tarn où Philippine Mialhet est née le 15 avril 1840, à Viane pour être plus précis. Elle avait 6 ans en 1846, 19 ans en 1859 et 71 ans en 1911. Elle est la fille d'Alexis Mialhet (1810-1895), ou Mialet pour les non-Occitans, et de Marie Huc (1814-1898). Elle a été fille de service dans sa jeunesse puis au foyer après son mariage avec Jacques Fabre (1829-1901) avec qui elle a eu seulement deux enfants viables : Julie et Paul Philippe. Elle connaîtra tous les épisodes de forte chaleur ainsi que la première Guerre Mondiale et vivra même encore un bon moment après. En effet, c'est en 1930 qu'elle retournera à la Terre, à l'âge de 90 ans. Cela s'est passé à Saint-Geniès-de-Fontedit dans l'Hérault, village vers lequel elle avait migré pour se rapprocher de son fils, Paul.


Marguerite Roux, sosa 59


Marguerite Roux a été baptisée Marguerite Luzerne Roux le 26 avril 1841 en la paroisse Saint-François-de-Sales à Chambéry. Elle est la fille naturelle non reconnue d'Antoine Daisay (1813-1884), maître bottier, et de Françoise Roux. Plus tard, son père épousera sa mère et aura d'autres enfants avec elle. Marguerite se fera appeler Clotilde par ailleurs. Elle avait 5 ans en 1846, 18 ans en 1859 et enfin 70 ans en 1911. Et elle aussi aura ses deux filles avant de se marier avec Jules Daisay dont j'ai déjà tant et tant parlé. La première Jeanne Marguerite (Chambéry 1870 - je ne sais pas où, après 1938), la seconde Marie-Louise (Chambéry 1872 - id. 1950), sosa 29 de mes filles.



Portrait de Marguerite Roux par Jules Daisay - Source musée des Beaux Arts de Chambéry


Marguerite, veuve en 1900, traversera les canicules, les guerres et tant d'évènements avant de s'éteindre dans sa maison de Barberaz, en banlieue de Chambéry, en 1917.


Gaspard Tamiatto, sosa 56


Gaspard Tamiatto est le père du gendre de la précédente. Il est né en 1838 à Poirino, commune de la province italienne de Turin. Il est le fils de Barthélémy (Pralormo 1808 - Aiguebelle 1854), négociant ambulant, et de Catherine Bollea (Poirino 1812 - Chambéry 1878), négociante. La famille s'installe dans la Savoie vers 1845-1846 où naîtra la dernière fille, Louise. Gaspard a 8 ans cette année-là. Il en aura 21 en 1859, alors vivant dans l'Ain, et 73 en 1911, toujours dans l'Ain après un passage à Chambéry. C'est d'ailleurs dans ce département de l'Ain, à Bourg-en-Bresse, qu'il expire pour la dernière fois le 30 décembre 1914, à l'âge de 76 ans. Il était conducteur au Paris-Lyon-Méditerranée (PLM), un des ancêtres de la SNCF. De son mariage avec Françoise Clarisse Marquet (Confort 1844 - Danjoutin 1923) en 1861 à Confort (Ain), il aura 5 enfants dont Joseph Antoine (Confort 1862 - Nevers 1918), l'époux de Marie-Louise Daisay, ci-avant citée.




Sépulture de Gaspard Tamiatto et Clarisse Marquet au premier plan - concession perpétuelle à Bourg-en-Bresse




Antoine François Valette, sosa 108


Encore un nonagénaire qui en a vu de belles... Antoine François Valette est né en 1822 à Nizas (Hérault) et y décédé en 1912, le jour de Noël. Ce qui lui faisait donc 24 ans lors de la canicule de 1846, 37 à celle de 1859 et 89 à celle de 1911 dans un département qui n'est pas réputé être enneigé durant l'été.
Il est le fils de François (1791-1868) et de Marie Madeleine Cambon (1798-1867), tous cultivateurs. Au cours de sa longue vie, il s'est marié deux fois :
  • En 1847 avec Madeleine Cavalier (1827-1862) dont 3 enfants viables ;
  • En 1863 avec Marguerite Victorine (1826-1887), une femme sans patronyme reconnue sur le tard par sa mère, une cousine de Madeleine Cavalier. Un fils naîtra de cette union puis ira vivre en Haute-Loire.
L'histoire familiale raconte qu'Antoine Valette aura travaillé la terre toute sa vie durant, ainsi qu'un de ses fils, François Antoine, décédé lui aussi à plus de 90 ans en 1949, soit 2 ans après un terrible coup de chaleur qui s'est abattu en France.


Pierre François Célestin Boulet, sosa 142


Mon ancêtre axonais nonagénaire travaillait encore même après avoir atteint l'âge de 90 ans, souvenez-vous...  C'était un tisseur natif de Grougis (Aisne) en 1819 et qui est décédé à Bohain-en-Vermandois en 1915. Il est le fils de Jean François (1787-1835) et de Marie Josèphe Pélagie Pluche (1792-1861). Quant à sa vie maritale, elle fut peu conventionnelle :
  • En 1838, il a un premier fils naturel, Désiré Eugène, avec Flore Célinie Lefèvre (1819-1883) ;
  • En 1839, il a une fille, malheureusement décédée aussitôt, Adèle Clémentine, avec Marguerite Marie Louise Clémentine Huar (1821-1890) ;
  • En 1841, il finit par épouser la mère de son fils avec qui il a sept autres enfants :
    • Joséphine Artémise Céline (1841-1904), sosa 71 ;
    • Elisa Angélina (1843-1843) ;
    • Pierre Célestin Alphone (1849-1850) ;
    • Pierre Louis Victor (1851 - ?), avec postérité ;
    • Constant Joseph Auguste (1854 - ?), avec postérité ;
    • Marie Louise (1857-1857) ;
    • Marie Bérénice (1859-1903), avec postérité.

Notre sosa 142 aura traversé toutes ces années en réchappant à toutes les catastrophes de son époque mais aura également survécu malheureusement à sa femme, plusieurs enfants, petits-enfants et même une arrière-petite-fille !




En bonus, du même groupe :






5 commentaires:

  1. De catastrophes naturelles en épidémies, nos ancêtres se sont "accrochés" à la vie pour que nous puissions les raconter ... Parfois même en musique

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  2. Là aussi originale transversale pour évoquer différents ancêtres

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  3. Bravo encore une fois pour le lien avec ta Genealogie ! Je suis bluffée 👏👏

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  4. Il y a aussi le portail des archives du climat pour les dates postérieures à 1945!

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  5. j'adore ce lien entre musique et généalogie, c'est vraiment original

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